Les équipements d’airbags produits par Takata ont été incriminés dans un certain nombre d’accidents. Suite à cette récente mesure prise, le total des voitures concernées par une interdiction de rouler atteint désormais 1,7 million.
Un grand nombre de voitures se retrouvent désormais immobilisées. Le mardi 24 juin, le ministère des Transports a annoncé avoir exigé des fabricants automobiles, sans distinction de marque, de mettre à l’arrêt 800 000 véhicules supplémentaires en France équipés d’airbags Takata, identifiés comme responsables de plusieurs accidents. Cette mesure porte à 1,7 million le total des véhicules concernés par une interdiction de rouler en raison de ces airbags défectueux. Sont visées toutes les voitures dotées d’airbags reconnus dangereux en Corse et dans les territoires d’Outre-mer, ainsi que celles datant d’avant 2011 sur le continent métropolitain, à l’exception de la Corse.
Parallèlement, le ministère a réclamé le rappel généralisé de tous les véhicules équipés d’airbags présentant un risque similaire, ce qui ajoute 600 000 voitures à la liste en France. Ces dispositifs à risque utilisent la même technologie que ceux impliqués dans les accidents, reposant sur du nitrate d’ammonium sans agent desséchant. Ces mesures élèvent à 2,5 millions le nombre total de véhicules devant être rappelés en France, dont 1,7 million doivent obligatoirement être immobilisés, sous la forme d’une interdiction de circulation, appelée « stop drive ».
Un bilan de 18 décès et 25 personnes blessées
« Cette mesure a pour but d’envoyer un signal clair et ferme aux constructeurs, tout en encourageant les propriétaires concernés à faire examiner leur véhicule dans les meilleurs délais », a souligné le ministère des Transports dans son communiqué officiel. Cette décision fait suite à un accident tragique survenu le 11 juin à Reims, où une femme âgée de 36 ans a perdu la vie suite à l’explosion de son airbag. Une passagère arrière, une enfant de 13 ans, a aussi été légèrement blessée.
Il s’agit du deuxième accident mortel enregistré en métropole en lien avec ces airbags défectueux, qui ont causé à ce jour un total de 18 morts et 25 blessés (dont 16 décès et 24 blessés dans les Outre-mer), selon les chiffres fournis par le ministère des Transports. Depuis 2014, ce scandale industriel autour des airbags Takata, responsables d’une série d’accidents mortels, secoue l’industrie automobile au niveau mondial. En effet, dû à une dégradation du gaz utilisé dans ces équipements, ces airbags censés protéger les occupants d’un véhicule en cas de collision peuvent, sous certaines conditions climatiques chaudes et humides, exploser violemment et projeter des fragments au visage des conducteurs et passagers.