En réponse au risque lié aux airbags Takata défectueux, les autorités ont décidé de mettre en place des actions supplémentaires. En France, ce sont près de 2,5 millions de voitures qui sont concernées par une campagne de rappel. Parmi celles-ci, 1,7 million doivent être immédiatement arrêtées et ne plus circuler, conformément à une directive de « stop drive » imposant une immobilisation complète du véhicule.
« Le gouvernement a pris la bonne décision » en ordonnant le retrait de la circulation de 800 000 véhicules supplémentaires équipés d’airbags Takata jugés dangereux, ce qui porte à 2,5 millions le total des voitures concernées par un rappel en France, a déclaré mercredi 25 juin sur 42mag.fr Pierre Chasseray, délégué général de l’association 40 millions d’automobilistes.
« Effectivement, le gouvernement agit correctement. Nous avons la chance d’avoir un ministre des Transports qui fait preuve de courage », a-t-il souligné sur 42mag.fr. « Certes, cette mesure engendre des contraintes pour de nombreux conducteurs. Mais à quel prix juge-t-on la vie humaine ? Il s’agit d’une décision qui nécessitait un réel courage politique. Cette obligation visant le rappel des véhicules concernés m’apparaît comme absolument nécessaire ».
« Trop stupide de perdre la vie à cause d’un airbag »
Le gouvernement a pris une décision ferme mardi en exigeant l’immobilisation immédiate de 800 000 voitures supplémentaires. Cette mesure porte à 2,5 millions le nombre total de véhicules soumis à un rappel en France, avec 1,7 million d’entre eux soumis à un « stop drive », c’est-à-dire une interdiction de circuler. Sont notamment concernées toutes les voitures équipées d’airbags défectueux en Corse et dans les territoires d’Outre-mer, ainsi que les véhicules antérieurs à 2011 circulant en métropole, à l’exception de la Corse.
« C’est évident que le rappel de 2,5 millions de voitures représente une opération complexe, et que tous devront faire preuve de patience, cela ne se réalisera pas du jour au lendemain », a développé Pierre Chasseray, membre de 40 millions d’automobilistes. « Mais pour moi, c’est la première fois qu’un ministre des Transports prend pleinement conscience de l’ampleur du problème et comprend qu’il faut absolument protéger la vie humaine. Ce serait vraiment trop bête de mourir à cause d’un airbag défectueux ».
« Il a fallu qu’un accident mortel survienne en métropole pour que la lourde omerta se fissure enfin et que la campagne de rappel soit mise en lumière par les médias », a reconnu le militant, rappelant que depuis que le danger lié aux airbags Takata est connu, 18 décès ont été recensés, dont 16 dans les Outre-mer et deux en France métropolitaine. Pierre Chasseray invite « chacun des automobilistes à vérifier rapidement et simplement si leur véhicule fait partie de ceux susceptibles de présenter un risque ».