En mai, on a constaté une diminution de 12 % du nombre d’immatriculations. Cette tendance à la baisse, qui dure maintenant depuis cinq mois d’affilée, suscite une certaine inquiétude parmi les experts du secteur.
Chaque mois, le secteur automobile continue de s’enfoncer dans une crise profonde. En France, les ventes de voitures neuves ont chuté de 12 % en mai par rapport à la même période l’an dernier, d’après les données fournies par la Plateforme automobile (PFA). Cette baisse se traduit par près de 15 000 immatriculations en moins de véhicules particuliers neufs.
Cette tendance à la baisse s’explique principalement par un contexte économique morose et par les coûts élevés liés à l’acquisition et à l’entretien d’une voiture. Par ailleurs, il devient de plus en plus compliqué pour les citadins de posséder un véhicule, tant les restrictions se multiplient. Bien que l’Assemblée nationale ait récemment décidé de supprimer les zones à faibles émissions (ZFE), les professionnels du secteur estiment que la présence de ces zones ces derniers mois a pu freiner certains acheteurs potentiels.
Un meilleur constat pour l’électrique comparé à l’essence
Les consommateurs se détournent nettement des voitures à essence, et toutes les marques constatent une chute importante de leurs ventes : Volkswagen voit ses ventes plonger de 12 %, Toyota enregistre une baisse de 25 %. Les constructeurs français s’en sortent un peu mieux, avec néanmoins une diminution de 10 % pour Stellantis et de 7 % pour Renault. Cette situation suscite de vives inquiétudes concernant d’éventuelles suppressions d’emplois dans ce secteur.
En ce qui concerne les véhicules électriques, la situation est légèrement plus favorable. La baisse des ventes ne dépasse pas 7 % sur un an. Toutefois, le prix élevé de ces voitures, le manque de bornes de recharge et la diminution des aides publiques contribuent toujours à freiner leur essor. Par ailleurs, les ventes de Tesla s’effondrent, avec un recul de 50 % depuis le début de l’année, soit environ 10 000 voitures vendues mensuellement. Ce recul s’explique à la fois par un catalogue vieillissant et par la personnalité controversée d’Elon Musk, qui n’aide pas à séduire un large public.
À l’inverse, les véhicules hybrides tirent leur épingle du jeu en affichant une nette progression. Aujourd’hui, une voiture neuve vendue sur deux est un modèle hybride, contre un tiers seulement l’année précédente. Ces voitures séduisent particulièrement parce qu’elles émettent moins de polluants qu’un moteur essence tout en restant beaucoup plus abordables que les modèles 100 % électriques. Pour les mois à venir, les professionnels du secteur ne prévoient pas de changement majeur dans ces tendances.