Le gouvernement est sur le point de prendre un arrêté à ce sujet, une décision qui intervient après avoir sollicité l’avis du Conseil Supérieur de l’Énergie. En pratique, cela signifie une excellente nouvelle pour les conducteurs : les tarifs vont être augmentés.
Ne parlez plus de bonus écologique ! Alors que le secteur des véhicules électriques recule de 7 % depuis le début de l’année par rapport à 2024, le gouvernement souhaite rehausser la prime à l’achat pour ces automobiles tout en modifiant son mode de financement. Concrètement, dès le 1er juillet, la prime pour l’acquisition d’un véhicule électrique prendra le nom de « bonification », a révélé 42mag.fr, corroborant les renseignements diffusés par le média Contexte ainsi que par le journal Les Echos.
Pour les foyers aux ressources modestes, la prime écologique pour l’achat d’une voiture électrique légère neuve augmenterait, passant de 4 000 à 4 200 euros. Quant aux autres ménages, le montant monterait de 2 000 à 3 100 euros. Un projet d’arrêté doit être présenté lors du prochain Conseil supérieur de l’énergie (CSE) programmé le 17 juin, et si celui-ci est adopté, les mesures prendraient effet dès le 1er juillet. L’objectif est de relancer un marché en difficulté, car le coût de ces véhicules représente encore un obstacle trop important pour de nombreux automobilistes.
Financement par les « certificats d’économies d’énergie »
Face à une situation budgétaire tendue, l’exécutif envisage de changer la source de financement de cette prime : elle ne serait plus prise en charge par le budget de l’État, mais passerait par les CEE, c’est-à-dire les « certificats d’économies d’énergie ». Ces dispositifs correspondent à des aides financières mises en place par les fournisseurs d’énergie, destinées à encourager des actions telles que l’acquisition d’un vélo électrique ou la réalisation de travaux d’efficacité énergétique dans l’habitat, comme remplacer une chaudière au fioul par une pompe à chaleur électrique.
Ces « certificats d’économies d’énergie » sont à la charge des fournisseurs d’énergie. L’un d’eux, contacté par France Inter, a exprimé « son incompréhension et sa colère » face à ce changement. Un autre fournisseur a averti qu’au final, cette augmentation de la prime « pourrait se répercuter sur les consommateurs », puisque les CEE sont financés via les charges liées à la consommation d’énergie, notamment l’électricité.