Chaque année, près de 4 000 personnes sourdes ou malentendantes se présentent à l’examen du code de la route en France.
« On supprime le coût additionnel des interprètes [en langue des signes] qui devaient être rémunérés, ainsi que la problématique des traducteurs absents, car nombreux sont ceux qui ignorent comment signaler leur handicap et se retrouvaient sans interprète lors de l’examen », souligne sur 42mag.fr Ginette Coste, cofondatrice de la société AEFS (Access Exam Formation Sécurité Spécialisé). Une nouvelle version de l’épreuve du code de la route traduite en langue des signes française (LSF) sera mise en place dès cet été, facilitant ainsi l’accès au permis de conduire pour les personnes sourdes ou malentendantes, a annoncé mardi la Sécurité routière.
Chaque année, près de 4 000 candidats sourds ou malentendants passent le code en France. Désormais, ces candidats pourront, à leur demande, bénéficier dans les bureaux d’éducation routière (BER) de diapositives intégrant une vidéo où un interprète en LSF traduira en direct les questions ainsi que les choix de réponses. « La langue des sourds est la langue des signes française, une langue gestuelle qui ne correspond absolument pas à une langue écrite comme le français. Les sourds ne maîtrisent pas nécessairement la lecture du français », explique Ginette Coste.
Selon elle, cette avancée est essentielle pour favoriser l’inclusion des personnes en situation de handicap. « Le code de la route est une étape fondamentale liée à l’emploi. Comment se rendre à son travail aujourd’hui ? Il faut pouvoir obtenir un permis de conduire ».
Cependant, pour les personnes sourdes ou malentendantes, les obstacles débutent bien avant l’examen, précise Ginette Coste. Les supports pédagogiques ne sont pas toujours adaptés à leur handicap. C’est pour cette raison que son entreprise a conçu une application destinée aux auto-écoles, qui propose 3 000 questions accompagnées de vidéos signées en LSF.