Il y a un peu plus de quatre mois, le Premier ministre François Bayrou donnait le coup d’envoi à une sorte de « conclave » dédié à la question des retraites. Le 24 juin au matin, depuis Matignon, il a pris la parole pour annoncer que les discussions engagées jusqu’alors avaient échoué.

Je ne peux me résoudre à rester passif face à un échec survenu à deux pas de l’objectif fixé. C’est par ces mots que le Premier ministre François Bayrou s’est exprimé lors d’une intervention en direct depuis Matignon le matin du 24 juin, au lendemain de la défaite enregistrée dans les négociations entamées quatre mois plus tôt lors du « conclave » sur la réforme des retraites, qui s’était prolongé jusqu’à tard la veille.

Patrons et syndicats incapables de conclure un compromis

Le 23 juin au soir, les représentants des syndicats et des organisations patronales se sont réunis pour tenter de sceller un accord, notamment en ce qui concerne les professions qualifiées de pénibles. Les délégués ont cherché à persuader les chefs d’entreprise d’autoriser un départ anticipé à la retraite pour certains travailleurs exposés à des conditions particulièrement difficiles. Cette demande a néanmoins été rejetée par les employeurs. Par ailleurs, de vives discussions ont également eu lieu au sujet des modalités de financement des retraites, la CPME et le Medef s’opposant catégoriquement à toute augmentation des cotisations patronales.

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