Lors d’une interview accordée à l’émission « Complément d’enquête », Pauline révèle que l’homme politique a profité d’elle à la suite d’une soirée qui s’est déroulée en mai 2022. Elle décrit une sensation de vertige, une impression de confusion, avant de regagner ses facultés dans la chambre du sénateur.
« J’ai commencé à ressentir un malaise. J’avais des douleurs à la tête et au ventre. Vraiment, je ne me sentais pas bien. » Un an et demi après les accusations de la députée Sandrine Josso, une autre femme accuse à son tour le sénateur Joël Guerriau de l’avoir droguée pour ensuite commettre une agression sexuelle. L’événement daterait de mai 2022 et se serait déroulé dans le domicile parisien de l’élu. Pauline, la plaignante, s’est confiée dans l’émission « Complément d’enquête », diffusée jeudi 19 juin sur France 2.
« Il me répétait : ‘Reste là’, ‘Laisse-toi faire’, ‘Repose-toi’, ‘Tout va bien’, ‘Ne t’inquiète pas’, » raconte-t-elle. « Mes derniers souvenirs sont ceux d’être étendue sur ce canapé (…). J’ai réalisé qu’il avait abusé de moi ce soir-là. »
Pauline confie que ce sont les déclarations de Sandrine Josso en novembre 2023 qui l’ont poussée à se manifester. « Avant cela, je n’arrivais pas à y croire. J’avais décidé de tout enfouir très profondément en moi, » dit-elle, la voix empreinte d’émotion. L’équipe de « Complément d’enquête » précise que Pauline a pris contact avec les enquêteurs afin d’apporter son témoignage, sans toutefois avoir déposé de plainte pour le moment.
La réaction de Joël Guerriau via son avocat
Interrogé par l’émission, l’avocat du sénateur a déclaré que son client « nie formellement ces accusations récentes, » les qualifiant d’« allégations fantaisistes dont le seul but est de démolir la réputation de Joël Guerriau auprès de l’opinion publique. » Depuis sa mise en examen, l’élu placé sous contrôle judiciaire a été suspendu de son parti Horizons ainsi que du groupe parlementaire Les Indépendants-République et Territoires.
Bien qu’il souhaite « maintenir la tranquillité » du Sénat, se retirant provisoirement « des travaux parlementaires, » il refuse de démissionner. En septembre 2024, il avait déjà déclaré que quitter ses fonctions serait « complètement injuste, » tant que la justice n’aura pas encore « pris sa décision. »