Le tout nouveau modèle de la Switch est disponible à la vente en France depuis minuit jeudi.
La sortie commerciale la plus attendue de l’année dans le domaine des jeux vidéo est enfin arrivée : la Nintendo Switch 2 est disponible en magasin depuis le jeudi 5 juin. Malgré un tarif élevé, fixé à 469 euros — soit presque le double du prix de la Switch lancée il y a huit ans —, l’enthousiasme des consommateurs est palpable. Face à cette forte demande, des enseignes telles que Micromania et la Fnac ont même pris la décision d’ouvrir leurs portes toute la nuit pour satisfaire les fans les plus impatients. À la Fnac Saint-Lazare, située à Paris, plus de 500 personnes se sont rassemblées pour obtenir la console.
La file d’attente paraît interminable, s’étirant des portes du magasin jusque deux rues plus loin, là où se trouvent ceux qui sont venus les derniers. « Que se passe-t-il ici ? Il doit se passer quelque chose d’exceptionnel, ils attendent des billets pour un concert de Beyoncé ? », s’interroge une passante intriguée. Nicolas, quant à lui, ne peut dissimuler son excitation. Alors que sa montre annonce bientôt minuit, il patiente depuis déjà trois heures : « Je ne sais pas comment le décrire, c’est avant tout une grande symbolique, être parmi les tous premiers français à mettre la main sur cette console, c’est énorme. Et avec le décalage horaire, on sera même parmi les premiers au monde. Sérieusement, c’est génial ! »
« Un enfant avec une carte bancaire »
Plus loin, Zacharia et Ibrahim sont assis sur le trottoir. Ils ont précommandé non seulement la Switch 2, mais également le dernier jeu Mario Kart ainsi que plusieurs accessoires. « Je me sens comme un enfant avec une carte bleue », plaisante Zacharia. « On ne vient pas ici pour être raisonnables, on est simplement là parce qu’on veut jouer. Vous me dites 500, 600, 700… si j’avais ça en poche, je n’hésiterais pas ! Et puis après, c’est des milliers d’heures de jeu qui nous attendent, donc on est contents », ajoute Ibrahim.
Lorsque la grande porte du magasin s’ouvre, Mario et Luigi saluent les visiteurs. Saïdou, lui, ne s’attarde pas. Il ne prête pas attention aux musiciens qui jouent sous une arche Zelda et se dirige droit vers la caisse. « Profitez bien et ne vous couchez pas trop tard », plaisante un vendeur. « Vous ne me connaissez pas, en réalité », répond Saïdou avec un sourire.
« Je suis fan de Nintendo depuis l’enfance, alors il se pourrait bien que je ne dorme pas cette nuit. »
Saïdouà 42mag.fr
« La première Switch est sortie tout de même il y a huit ans, j’attendais cette nouvelle version depuis très longtemps », raconte-il. Il a même pris des congés pour avoir le temps de bien tester sa console : « Ma semaine prochaine ne sera pas très productive au travail, parce qu’il est fort probable que je passe des dizaines d’heures à jouer à Mario Kart. »
Dehors, la file continue de s’allonger. Une rumeur circule : il se pourrait bien qu’il n’y ait pas assez de consoles pour satisfaire toutes les demandes. Charlotte Massicault, directrice des produits multimédia à la Fnac, se veut rassurante : « Nous mettons tout en œuvre pour maintenir nos stocks tout au long de la semaine. Honnêtement, nous sommes impressionnés par cet engouement. Nous avons déjà enregistré entre 30 000 et 40 000 précommandes, soit deux fois plus que pour la première Switch. Cela promet un record sans précédent. » En 2017, lors du lancement de la Switch originale, 100 000 exemplaires avaient été écoulés en France dès la première semaine. La Fnac anticipe dépasser largement ce chiffre avant la fin du week-end.