À seulement quelques jours de la conclusion de la quinzaine organisée à la Porte d’Auteuil, Stéphane Barbat, qui occupe un poste de direction chez Renault, présente sur 42mag.fr une évaluation des retombées économiques générées par ce tournoi de tennis parisien pour la marque automobile.
Roland-Garros s’impose-t-il désormais comme une véritable plateforme pour valoriser le « Made in France » ? Chaque année, de nombreuses entreprises françaises rivalisent pour bénéficier d’une exposition pendant les Internationaux de France, organisés au stade de la Porte d’Auteuil à Paris. Parmi ces entreprises figure Renault, qui, depuis 2022, est impliqué en tant que « partenaire premium ». Ce partenariat représente-t-il réellement un atout pour les marques ? Stéphane Barbat, responsable des partenariats et de l’image de marque chez Renault, partage ses réponses avec 42mag.fr.
Pourquoi Renault a-t-il décidé de s’engager dans ce partenariat ?
Stéphane Barbat : C’est assez simple en réalité. À la fin de l’année 2021, la Fédération française de Tennis nous a approchés pour nous annoncer que Peugeot mettait fin à son partenariat, après 38 ans de collaboration. Ils nous ont alors proposé de reprendre ce rôle de partenaire premium pour Roland-Garros, qui représente le niveau de partenariat le plus élevé. Cela nous offre une visibilité maximale, comme par exemple l’apposition du logo Renault sur les filets des courts principaux… Un fait inédit dans l’histoire même du tournoi ! Jusqu’à présent, aucune autre marque ne s’était vu attribuer une telle place.
À une époque où l’automobile est confrontée à des questionnements sur son avenir, est-ce que ce partenariat donne réellement des résultats ?
Oui, tout à fait. Ce partenariat cible principalement le grand public, et en particulier les catégories socio-professionnelles supérieures (CSP+). Il offre une visibilité très forte de notre marque et participe à renforcer notre image. Roland-Garros est un événement français, mais au rayonnement mondial. Chaque année, il attire environ 700 000 spectateurs sur place, dont 60 % appartiennent à la catégorie CSP+. De plus, le tournoi est diffusé dans une quinzaine d’heures de retransmission via 220 pays, par le biais de 170 chaînes et plateformes différentes. Cela correspond parfaitement à notre ambition d’accompagner le repositionnement de Renault vers une gamme plus haut de gamme et son virage vers l’électrification. Nous recherchons un échange gagnant-gagnant, mêlant visibilité et image de marque. Nous ne nous contentons donc pas d’apposer un simple logo. Par exemple, nous avons lancé une édition spéciale Renault 5 Roland-Garros, ainsi qu’un film publicitaire diffusé à la télévision et sur les réseaux sociaux, entre autres canaux.
Pourquoi avoir choisi le tennis, et particulièrement Roland-Garros, plutôt qu’un autre sport ?
En vérité, ce n’est pas le tennis dans son ensemble, mais bien Roland-Garros en particulier. Ce tournoi bénéficie d’une réputation exceptionnelle en tant que marque française à la renommée internationale. Nous n’avons pas l’intention de devenir partenaire d’autres compétitions comme Wimbledon ou l’Open d’Australie. En dehors du tennis, notre engagement s’étend à la Fédération française de rugby, couvrant toutes les équipes de France jusqu’en 2028. Ces deux partenariats s’inscrivent dans une démarche complémentaire : Roland-Garros représente une vitrine mondiale d’excellence à la française, tandis que le rugby relève davantage d’un engagement patriotique fort et symbolique.