Thierry Ponce considère que sa participation aux funérailles de Mélanie G. constituerait un message bien plus puissant que l’installation systématique de portiques de sécurité. Selon lui, cette présence symboliserait davantage qu’une simple multiplication des dispositifs sécuritaires.
Mercredi 11 juin, sur 42mag.fr, le maire de Nogent (Haute-Marne), Thierry Ponce, a exprimé son souhait qu’Emmanuel Macron, le président de la République, manifeste « un geste fort » à l’occasion des obsèques de Mélanie G., la surveillante qui a été poignardée par un élève de 14 ans aux abords du collège de Nogent la veille. « J’entends par cela une visite qui me semblerait tout à fait appropriée. Ce serait un signe bien plus puissant que d’installer des portiques partout, un véritable engagement marqué par le respect », a-t-il précisé.
Depuis ce tragique événement, la communauté éducative ainsi que les résidents de Nogent restent profondément affectés. Cette attaque a provoqué une émotion intense et relancé à l’échelle nationale les discussions autour de la sécurité dans les établissements scolaires. Le maire insiste cependant sur l’importance de ne pas céder à des réactions hâtives : « Il ne s’agit pas de se précipiter, comme le fait déjà une partie de la classe politique, sur des mesures immédiates telles que l’installation de portiques ou d’autres dispositifs de sécurité pouvant paraître protecteurs. Évidemment, le renforcement de la vigilance est nécessaire, mais franchement, poser des portiques dans un collège revient aussi à le stigmatiser. Par ailleurs, certains objets peuvent de toute façon passer à travers », a-t-il expliqué.
Thierry Ponce est également revenu sur le déroulement des faits, qui « se sont produits en un éclair », alors même que des gendarmes contrôlaient les sacs des élèves autour du collège. « Il faut prendre un peu de recul. Bien sûr qu’il faut condamner, punir, mais il est aussi essentiel de réfléchir aux causes qui ont poussé ce jeune à commettre un tel geste », a-t-il souligné, se posant la question : « Je me demande ce que nous aurions pu voir se passer si les forces de l’ordre n’avaient pas été présentes. Quelles conséquences aurait pu entraîner cet acte ? »
Par ailleurs, la mairie a mis en place une cellule d’aide psychologique destinée à accompagner les personnes affectées par ce drame.