Vendredi, Philippe Tabarot, qui occupe la fonction de ministre des Transports, est venu participer à l’émission « 8h30 42mag.fr » en tant qu’invité.
« Je souhaite que les péages augmentent moins » sur les autoroutes, a affirmé vendredi 11 juillet sur 42mag.fr le ministre des Transports, Philippe Tabarot (LR). En moyenne, les tarifs des péages devraient progresser de 0,92 % en 2025, une hausse légèrement inférieure à l’inflation, après des hausses de 3 % en 2024 et 4,75 % en 2023.
« Ces hausses sur les tarifs des péages autoroutiers résultent des contrats signés il y a plusieurs années, mais je ne souhaite pas continuer avec ce même modèle », s’est expliqué Philippe Tabarot. « Je considère que le système de concession est valide, cependant la manière dont il a été négocié auparavant ne me convient pas ». Par ailleurs, les contrats des sept plus importantes concessions autoroutières prendront fin entre 2031 et 2036.
« Une révision quinquennale prévue »
Le 5 mai, une conférence financière baptisée « Ambition France transport » a été initiée par le Premier ministre. Cette réunion a réuni experts, élus et professionnels qui ont formulé 14 recommandations. Le gouvernement prévoit de soumettre un premier projet de loi en décembre 2025. Parmi les propositions approuvées par Philippe Tabarot, figure notamment « une clause de réexamen tous les cinq ans, des concessions de plus courte durée avec un périmètre mieux défini, ainsi qu’une modération des augmentations de péages, permettant néanmoins de dégager environ 2,5 milliards d’euros annuels ».
Ces fonds devraient être utilisés pour soutenir d’autres modes de transports et assurer l’équilibre financier. Les autoroutes, « qui génèrent des bénéfices significatifs », pourraient ainsi « financer d’autres infrastructures de transport, notamment ferroviaires, les routes nationales, et potentiellement des ponts départementaux ou communaux », selon le ministre. Il insiste sur la nécessité d’éviter « une dette cachée » concernant « les 10 000 km d’autoroutes, 21 000 km de routes nationales ainsi que les 27 000 km de voies ferrées ». « Plus on retarde les investissements, plus la facture sera lourde à l’avenir. Il faudrait donc vraisemblablement ajouter 1,5 milliard d’euros supplémentaires pour investir dès maintenant », conclut Philippe Tabarot.