« Au sein d’une coalition, il est normal de retrouver une diversité de points de vue », a déclaré mercredi Benjamin Haddad sur France Inter, en réponse aux remarques de Bruno Retailleau. Ce dernier avait affirmé que le macronisme contribuait à renforcer un sentiment d’impuissance.
Mercredi 23 juillet, lors d’une intervention sur France Inter, Benjamin Haddad, ministre en charge des Affaires européennes, a répondu aux critiques formulées la veille par Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur et président du parti Les Républicains. Ce dernier avait déclaré dans une interview accordée à Valeurs Actuelles que le macronisme ne constituait « ni un véritable mouvement politique, ni une idéologie » et qu’il « renforçait l’impuissance ». Benjamin Haddad, quant à lui, affirme : « Je pense qu’il se trompe ». Il est membre du parti Renaissance, fondé par Emmanuel Macron.
« Dans une union politique, il est normal d’avoir des sensibilités diverses et des manières différentes de s’exprimer, mais le respect mutuel est essentiel », souligne le ministre des Affaires européennes. « Il est indispensable de respecter les origines, les histoires et les identités de chacun. »
Benjamin Haddad met en avant la politique d’Emmanuel Macron, insistant notamment sur « la diminution du taux de chômage » ainsi que sur « le retour des investissements ». Il ajoute : « Je crois que Bruno Retailleau se trompe. Ce que nous avons bâti ces dernières années autour d’Emmanuel Macron n’était nullement un hasard ni une simple conséquence de circonstances particulières survenues en 2017 ou 2022. Les aspirations politiques ont évolué, avec une volonté affichée de rassembler les citoyens pour travailler ensemble, atteindre des résultats concrets et privilégier l’intérêt général sur les calculs partisans. Je me reconnais parfaitement dans cette approche et je suis fier d’y contribuer », assure-t-il.
Par ailleurs, Benjamin Haddad affiche son soutien envers la ministre de la Culture, Rachida Dati, qui a été renvoyée mardi devant le tribunal correctionnel dans le cadre de l’affaire Carlos Ghosn. Cette dernière a fait appel de cette décision. « J’espère que la présomption d’innocence est toujours respectée dans notre pays », déclare le ministre européen, réaffirmant : « J’exprime également toute ma reconnaissance envers Rachida Dati ». La ministre de la Culture, qui a exclu de démissionner, a également reçu mardi soir le soutien de Gérald Darmanin, ministre de la Justice, ainsi que du palais de l’Élysée.