Nous avons toujours fait preuve de cohérence. Ce que nous remettons en question, c’est la politique menée par M. Bayrou, et dans ce cadre, on tente de le faire taire, souligne le coordinateur de La France insoumise.
« Bien sûr, nous déposerons une nouvelle motion de censure à la rentrée », a affirmé mardi 15 juillet sur 42mag.fr Manuel Bompard, député LFI des Bouches-du-Rhône et coordinateur national de La France insoumise, alors que François Bayrou présentait ce même jour son plan budgétaire visant à économiser 40 milliards d’euros. « Nous avons toujours été constants dans notre position. Nous rejetons la politique menée par M. Bayrou et nous souhaitons censurer son action », a-t-il précisé.
Le député insoumis a aussi abordé la situation institutionnelle, estimant qu’il est crucial de « retourner aux urnes au plus vite » face au blocage politique, qui selon lui paralyse l’Assemblée nationale depuis plusieurs mois. « En démocratie, en dernier recours, lorsqu’une impasse survient, c’est au peuple de trancher », a-t-il souligné.
Un « ultimatum » lancé par le président
Manuel Bompard considère que la sortie de crise passe impérativement par « le départ du président de la République ». Il appelle à la tenue d’une élection présidentielle anticipée, estimant qu’Emmanuel Macron est devenu « l’élément bloquant ». Il reproche au chef de l’État, après la dissolution de l’Assemblée nationale l’année précédente, d’avoir ignoré les résultats des législatives, ce qui, d’après lui, a compliqué davantage la situation. « C’est lui qui a plongé le pays dans cet état de blocage. Il doit donc en assumer l’entière responsabilité », a-t-il affirmé.
Enfin, le coordinateur de La France insoumise dénonce l’exploitation par le président de la conjoncture internationale pour justifier ses décisions politiques : « Le chantage consistant à dire : ‘Nous sommes dans un contexte international délicat, alors acceptez sans discuter ce que je, Emmanuel Macron, vous soumets’ est tout simplement inacceptable ».