La ministre déléguée responsable de l’Égalité entre les femmes et les hommes s’est exprimée auprès d’Agnès Pannier-Runacher, qui a manifesté son refus concernant la possibilité de réintroduire un néonicotinoïde. Ce produit, interdit depuis l’année 2018, figurait parmi les mesures envisagées dans le cadre de la loi Duplomb.
« La position du gouvernement a toujours été claire : nous avons appuyé la proposition de loi Duplomb », a déclaré mardi sur 42mag.fr Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes ainsi que de la Lutte contre les discriminations. Elle a ainsi souligné que « il ne faut pas systématiquement exprimer des opinions personnelles » car « lorsqu’on fait partie du gouvernement, on doit impérativement faire front commun face aux décisions prises, autrement cela engendre de la confusion », en particulier « dans la compréhension des citoyens ».
Ce rappel s’adresse directement à Agnès Pannier-Runacher. La ministre en charge de la Transition écologique manifeste son désaccord concernant la réintroduction de l’acétamipride, un insecticide classé dans la famille des néonicotinoïdes, interdit en France depuis 2018. Cette réintégration figure parmi les dispositions les plus controversées de la loi Duplomb, adoptée par le Parlement le 8 juillet dernier. Face à une pétition opposée à ce texte qui a recueilli plus de 1,5 million de signatures, Agnès Pannier-Runacher propose de « solliciter l’avis de l’Anses » ainsi que celui des « experts scientifiques », afin « d’éloigner le débat des postures politiques, qu’elles soient favorables ou défavorables ». Elle précise également, dans un communiqué adressé aux médias, que « la science ne prétend pas se substituer aux décisions politiques, mais elle peut les éclairer de manière précieuse ».