La condition des deux ressortissants français détenus en tant qu’otages en Iran depuis maintenant trois années suscite une inquiétude grandissante. Le chef de l’État a adopté une position plus ferme à l’égard de ce pays, avec lequel la France entretient des relations anciennes et marquées par une grande complexité.
Les deux citoyens français détenus en tant qu’otages en Iran depuis mai 2022, Cécile Kohler et Jacques Paris, incarnent les tensions persistantes entre la République islamique et la France. Le jeudi 3 juillet, Emmanuel Macron a averti le gouvernement iranien qu’il prendrait des mesures de rétorsion si la qualification d’espionnage retenue à leur encontre était confirmée.
Une histoire de relations conflictuelles
Avant la révolution islamique, la France entretenait des liens plutôt amicaux avec l’Iran, comme en témoigne l’appui de Valéry Giscard d’Estaing au Shah. Cependant, en 1979, tout bascule lorsque l’Ayatollah Khomeini accède au pouvoir et rompt les échanges diplomatiques. Ironiquement, Khomeini avait trouvé refuge en France, précisément à Montfort-le-Château, lors de son exil. Durant les années 1980 et la guerre Iran-Irak, l’Iran reprocha à la France son soutien affiché au régime de Saddam Hussein. En représailles, le Hezbollah libanais, allié de l’Iran, organisa plusieurs attaques terroristes sur le sol français. Si les relations s’étaient, par la suite, quelque peu améliorées, la question du programme nucléaire iranien vint raviver les dissensions.
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