La prise de position d’Emmanuel Macron en faveur de la reconnaissance d’un État palestinien a suscité de nombreuses réactions au sein du paysage politique. Cette déclaration a provoqué un vif échange d’opinions, divisant aussi bien les représentants de la droite que ceux de la gauche.
Progrès historique ou cadeau offert au Hamas ? Suite à la décision d’Emmanuel Macron de reconnaître l’État palestinien, cette annonce suscite des réactions vives autant à droite qu’à gauche.
Marine Le Pen a été parmi les premières à réagir vivement. « Reconnaître un État palestinien aujourd’hui revient à reconnaître un État dirigé par le Hamas, donc un État terroriste », a-t-elle dénoncé sur X.
Cette critique a rapidement rencontré la réponse du ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, qui a insisté : « Le Hamas a toujours rejeté la solution à deux États. En reconnaissant la Palestine, la France contredit ce mouvement terroriste. Elle soutient ainsi la cause de la paix face à celle de la guerre ».
Du côté des Républicains, cette initiative est aussi contestée. François-Xavier Bellamy considère que le choix du moment est inapproprié. Il rappelle qu’il fallait réunir « quatre conditions pour valider la reconnaissance de l’État palestinien : la libération des otages, l’exclusion complète du Hamas de la bande de Gaza, la reconnaissance d’Israël par les pays arabes voisins, ainsi que le renouvellement des instances palestiniennes. Ce n’est pas une question d’une condition manquante, mais bien des quatre qui ne sont pas remplies ».
« La position officielle de la France va désormais refléter celle des citoyens »
À gauche, en revanche, Alexis Corbière se montre satisfait : « Sous un certain angle, la position officielle française va enfin correspondre à celle des citoyens. Quelle que soit l’opinion que l’on entretient sur le conflit, même en étant préoccupé par la sécurité d’Israël, ce qui est tout à fait légitime, il est impossible d’accepter que le droit international soit ainsi méprisé ».