La ministre, qui a été renvoyée devant le tribunal correctionnel mardi pour une affaire de corruption, a déclaré qu’elle n’avait pas l’intention de quitter ses fonctions et qu’elle prévoyait de faire appel de cette décision. « Être ministre implique d’assumer pleinement ses responsabilités », a affirmé mercredi sur France Inter le député François Ruffin.
« La bienséance exigerait de se retirer temporairement de la scène publique », a déclaré mercredi 23 juillet sur France Inter François Ruffin, député de la Somme, suite au renvoi devant le tribunal correctionnel de la ministre de la Culture Rachida Dati dans le cadre de l’affaire de corruption liée à Carlos Ghosn. Cette dernière a toutefois décidé de faire appel de cette décision.
« Le rapport des citoyens à la politique est déjà fragilisé, et lorsqu’une procédure judiciaire est engagée, cela contribue à l’érosion du lien avec les représentants politiques », déplore le parlementaire, ancien membre de La France Insoumise et aujourd’hui au groupe Debout ! à l’Assemblée nationale. « Personne n’est irréprochable, mais exercer une fonction ministérielle implique une responsabilité spécifique, car on incarne une part de la population. Dès lors, être mis en cause, être mis en examen, ou devoir répondre devant le tribunal correctionnel pour corruption, commande un certain recul temporaire de la vie publique par respect et par décence », assure François Ruffin.
De son côté, Rachida Dati a affirmé mardi soir sur LCI qu’elle ne comptait pas « renoncer à quoi que ce soit », ni à son poste ministériel, ni à ses projets de candidature à la mairie de Paris. Elle a par ailleurs obtenu le soutien du garde des Sceaux, Gérald Darmanin, et, selon l’entourage du président Emmanuel Macron, elle demeurera au gouvernement malgré cette affaire.