« Selon la députée du groupe Génération.s, qui s’exprimait mardi sur 42mag.fr, sa désignation n’aurait jamais dû avoir lieu, surtout compte tenu du fait qu’elle fait l’objet d’une mise en examen depuis plusieurs années. Il est grand temps de mettre un terme à cette situation. » La ministre de la Culture est renvoyée devant la juridiction correctionnelle, notamment pour des faits de « corruption ».
« Comment peut-on accorder sa confiance, avec tranquillité et sérénité, à une personne embourbée dans autant de dossiers judiciaires ? », s’est interrogée mardi 22 juillet sur 42mag.fr Sophie Taillé-Polian, députée du groupe Génération.s et membre de la commission des Affaires culturelles à l’Assemblée nationale. Cette déclaration fait suite à la décision de renvoyer la ministre de la Culture, Rachida Dati, devant un tribunal correctionnel notamment pour des faits de corruption, dans le cadre de l’affaire Carlos Ghosn.
« Il ne devrait pas être tolérable un seul instant qu’une ministre de la République soit mise en cause pour corruption », a-t-elle affirmé, en réclamant la démission de Rachida Dati. « Elle n’aurait jamais dû être nommée à ce poste, étant donné qu’elle est mise en examen depuis plusieurs années. Il est grand temps que cette situation prenne fin. »
« Être ministre ne constitue pas une prime, mais une mission à accomplir. Pour exercer cette fonction au service de l’intérêt général, il est indispensable de disposer de la confiance des acteurs de la société civile, des concitoyens et des élus parlementaires », a-t-elle poursuivi.
« On éprouve davantage de difficulté à faire confiance à une ministre poursuivie pour corruption, et qui est par ailleurs impliquée dans d’autres affaires ».
Sophie Taillé-Polian, députée Génération.ssur 42mag.fr
Malgré cette décision de renvoi en correctionnelle pour « corruption » et « trafic d’influence », Rachida Dati va conserver sa place au sein du gouvernement, ont précisé mardi les proches d’Emmanuel Macron à 42mag.fr : « Le président de la République a pris acte de la décision de renvoi devant le tribunal correctionnel de Rachida Dati. Or, être renvoyée devant un tribunal ne signifie pas qu’elle a été condamnée. Elle continue donc d’exercer ses fonctions au sein du gouvernement ».