« Le macronisme prendra fin avec Emmanuel Macron », a déclaré le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, lors d’une interview accordée au magazine au ton très conservateur, Valeurs actuelles, le mardi 22 juillet. Ces propos n’ont pas manqué de susciter des réactions négatives de la part de plusieurs personnalités du gouvernement.
Ce passage est extrait d’une partie de la transcription du reportage présenté ci-dessus. Pour visionner la vidéo complète, cliquez dessus.
Bruno Retailleau, qui est à la fois ministre de l’Intérieur et président du parti Les Républicains, vise directement le président de la République dans les colonnes de Valeurs actuelles, édition du mardi 22 juillet. Interviewé, il déclare sans détour : « Le macronisme ne constitue ni un vrai mouvement politique, ni une idéologie clairement définie. Il repose avant tout sur la personnalité de l’homme lui-même. Le macronisme prendra fin avec le départ de Macron. »
Réactions et contestations
Après la publication de ces propos, un vif désaccord éclate au sein du gouvernement, notamment à travers les réseaux sociaux. Élisabeth Borne réagit vivement en l’accusant de provoquer une division inutile : « Le macronisme est bien une idéologie ainsi qu’un parti politique reconnu. Chercher à casser l’unité du socle commun revient à affaiblir les défenses face aux extrémismes. », écrit-elle sur X, anciennement Twitter.
Par ailleurs, Aurore Bergé, qui occupe le poste de ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes, exprime également son désaccord : « Le macronisme ne cessera pas, ni aujourd’hui, ni dans deux ans, ni même après. » Ces déclarations de Bruno Retailleau risquent de provoquer des tensions à l’Élysée. En effet, il y a quelques semaines seulement, Emmanuel Macron avait rappelé à ses ministres qu’ils devaient se concentrer sur la mise en œuvre des politiques gouvernementales. Le chef de l’État prévoit de rencontrer Bruno Retailleau jeudi 24 juillet, un rendez-vous qui s’annonce déjà tendu.