La porte reste grande ouverte à toutes les options d’intervention pour la CFDT, déclare la porte-parole du principal syndicat français, à l’approche de la réunion prévue de l’intersyndicale le 1er septembre.
Elle critique « un gouvernement totalement déphasé par rapport à la réalité du monde professionnel ». Selon elle, la réforme de l’assurance chômage souhaitée par l’exécutif constituerait « un véritable désastre pour les demandeurs d’emploi », avec des économies prévues d’une ampleur « jamais vue auparavant », a dénoncé la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, lundi 21 juillet.
La syndicaliste a salué une « prise de parole franche et sans détour » suite à un échange avec la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, concernant les négociations sociales que le gouvernement souhaite engager dans le cadre de l’effort budgétaire exigé par François Bayrou pour l’année 2026. Cette réforme représente « un gain initial estimé entre 2 et 2,5 milliards d’euros » et pourrait même atteindre « entre 3 et 4 milliards en régime de croisière, lorsque les mesures seront pleinement mises en œuvre », a précisé Marylise Léon.
« La flexibilité n’est pas la priorité pour 2025 »
Concernant les débats sur le droit du travail, la responsable syndicale affirme qu’« une négociation ne peut avoir lieu que si elle apporte un réel progrès social ». Elle rejette fermement l’idée que « la flexibilité soit au cœur des discussions en 2025 » : selon elle, « le monde professionnel a refusé de prolonger de deux ans la durée de la retraite » et « il rejette aussi l’idée de travailler deux jours supplémentaires via la suppression de deux jours fériés », en réponse aux propositions du Premier ministre. Elle juge aussi que la proposition de compenser la cinquième semaine de congés payés en argent est « profondément inéquitable ».
Marylise Léon affirme que « toutes les options restent envisageables pour la CFDT » en matière d’action, tandis que l’intersyndicale est convoquée pour une réunion le 1er septembre. Par ailleurs, la CFTC devait être reçue ce même jour, tandis que la CGT, FO et CFE-CGC ont préféré décliner pour l’instant tout échange, en le reportant à la rentrée.