Cet automne, « Battlefield 6 » devra rivaliser avec son principal adversaire dans le domaine des jeux de guerre, à savoir « Call of Duty : Black Ops 7 », dont la sortie est prévue avant la fin de l’année.
De vastes champs de bataille et une intensité d’action hors norme : Battlefield 6, la nouvelle itération de la célèbre franchise de jeux de guerre développée par Electronic Arts (EA), fera son retour le 10 octobre, avec un style digne d’un blockbuster hollywoodien, prêt à défier son éternel concurrent Call of Duty. Afin d’annoncer officiellement sa date de sortie et dévoiler les principales innovations de ce nouvel épisode, l’éditeur américain a organisé un dispositif ambitieux incluant plusieurs événements rassemblant journalistes et influenceurs à Paris, Londres et Los Angeles.
« C’est un point de départ inédit » pour cette licence lancée en 2002, a déclaré à l’AFP Damien Kieken, lead designer du jeu au sein du studio suédois DICE, créateur de la série. Cette simulation d’affrontements militaires, qui revendique plus de 100 millions de joueurs depuis sa création, a vu son avance se réduire face à son concurrent direct, Call of Duty, sorti un an après Battlefield. Grâce à un cycle de parution annuel, Call of Duty a cumulé cinq fois plus d’épisodes. Le dernier volet de Battlefield, Battlefield 2042, sorti en 2021, n’a pas rencontré le succès attendu lors de son lancement, selon EA, qui n’a pas communiqué les chiffres de vente.
Quatre années de développement intensif
Cette édition doit donc relever un défi de taille, ayant mobilisé pendant quatre ans plusieurs centaines de développeurs répartis dans quatre studios à travers le globe, une première pour un Battlefield. « Il fallait une telle force de production pour recréer cette sensation de guerre totale », a expliqué Roman Campos-Oriola, directeur créatif du studio montréalais Motive, en charge notamment de la campagne solo du jeu.
Cette campagne raconte une guerre contemporaine en 2027, entre les États-Unis et leurs alliés contre une milice privée extrêmement armée, Pax Armata, soutenue par certains pays européens ayant fait sécession de l’OTAN. « Nous avons créé cet univers il y a quelques années, donc si certains éléments semblent aujourd’hui proches de la réalité, c’est purement fortuit », précise Damien Kieken. « Nous voulions installer un contexte crédible pour immerger pleinement les joueurs », ajoute-t-il. Cependant, c’est bien le mode multijoueur, avec des combats face à des adversaires humains, qui a forgé la renommée de la série.
Des graphismes ultra-réalistes
À Paris, une trentaine de médias ont pu tester Battlefield 6 dans une vaste salle équipée d’ordinateurs, où de faux soldats en treillis faisaient le service d’ordre. Prévu pour PC, Xbox Series et PlayStation 5, ce nouvel opus propose des graphismes d’une grande finesse, accompagnés de décors entièrement destructibles, capables de voir des édifices s’effondrer sous des tirs de lance-roquettes.
Offrant des parties en ligne où des dizaines de joueurs s’affrontent simultanément, le jeu permet aussi la prise en main de tanks et d’avions de combat afin d’éliminer un maximum d’ennemis ou de conquérir les bases adverses. À sa sortie, neuf environnements seront disponibles, reproduisant les rues du Caire, de Gibraltar, de Brooklyn ainsi que les montagnes du Tadjikistan. Les développeurs ont annoncé que du contenu supplémentaire, en termes de lieux et de modes de jeu, viendra enrichir l’expérience ultérieurement.

À la différence de Call of Duty, qui privilégie des affrontements de taille moyenne, Battlefield immerge les joueurs dans des vastes terrains où deux équipes s’opposent. Ce « mélange unique de combats d’envergure, d’engins militaires et de jeu en escouade », selon Roman Campos-Oriola, caractérise la série. Si ses débuts se sont concentrés sur des conflits historiques durant les deux guerres mondiales et au Vietnam, la franchise a par la suite exploré des scénarios fictifs.
En revenant à des conflits modernes, à l’image des épisodes 3 et 4 qui avaient marqué les années 2010, EA espère relancer une saga qui a vu ses ventes décliner. Toutefois, la concurrence reste rude, notamment avec la sortie imminente de Call of Duty : Black Ops 7, le principal rival attendu pour la fin de l’année dans le domaine des jeux de guerre édités par Activision Blizzard.