L’avocat représentant l’association, Jérôme Karsenti, souhaite que les électeurs disposent de toutes les informations nécessaires afin de comprendre pleinement les enjeux de cette affaire, qu’il considère comme relevant de l’intérêt collectif. L’organisation AC !! Anti-Corruption prévoit de se porter partie civile dans le cadre des investigations menées à l’encontre du Rassemblement National, dans le but de représenter et défendre les préoccupations des citoyens.
Le mercredi 30 juillet, l’association AC !! Anti-Corruption a déposé une plainte contre X, ciblant des faits de « détournement de biens publics », de « favoritisme » ainsi que de « prise illégale d’intérêts », d’après les révélations de France Inter. Cette action intervient dans un contexte où plusieurs investigations sont déjà en cours à l’encontre du Rassemblement national, notamment pour des soupçons de financements illicites de campagnes électorales en 2022 et 2024. « Un système de financement occulte existe au sein du Rassemblement national, et il est crucial de le mettre au jour », alerte Jérôme Karsenti, l’avocat représentant l’association.
Cette démarche s’inscrit dans une situation qu’il qualifie d’« urgente », comme il l’a confié à France Inter. Jérôme Karsenti souhaite accélérer le travail judiciaire, conscient que les procédures pourraient s’étirer sur une longue période. « Le climat politique est devenu toxique », déclare l’avocat, qui craint que l’extrême droite soit en train de prendre une avance significative pour la prochaine élection. Selon lui, « des irrégularités majeures pourront fausser la compréhension du scrutin », notamment parce que des « moyens illégaux » seraient employés à cet effet.
Faire respecter la loi lorsque cela est possible
L’AC !! Anti-Corruption envisage également de se constituer partie civile dans les enquêtes visant le Rassemblement national, afin de représenter les citoyens et de porter leur voix. Jérôme Karsenti insiste sur l’importance que « les électeurs disposent de toutes les informations nécessaires » pour comprendre les enjeux, un dossier qui touche, selon lui, à l’intérêt collectif. L’avocat exprime son inquiétude vis-à-vis de certains milliardaires, comme Vincent Bolloré et Pierre-Edouard Stérin, dont le but serait d’aider l’extrême droite à accéder au pouvoir. « Ils mobilisent tous les moyens, qu’ils soient légaux ou non, et exploitent toutes les sources d’influence possibles. Il arrive un moment où la loi doit pouvoir intervenir et trancher », affirme-t-il fermement. Contacté par France Inter, le Rassemblement national n’a pas encore réagi à cette plainte.