Cette conductrice relate, lors d’une intervention sur France Inter, que son véhicule a brusquement ralenti sans qu’aucune cause évidente ne justifie ce ralentissement, alors qu’elle roulait sur l’autoroute à une vitesse approchant les 110 kilomètres par heure.
Résidente de Décines, dans le Rhône, Joanna a été victime en avril dernier d’un accident sur l’autoroute, survenu lorsqu’un freinage brutal et sans raison apparente de sa voiture a provoqué une collision. Elle a lancé un appel à témoignages et a récolté 250 réponses de conducteurs affirmant avoir vécu des situations similaires, rapporte France Inter le lundi 4 août. Parmi ces récits, on retrouve des cas de « freinages fantômes » affectant des véhicules de diverses marques, remontant jusqu’à quatre ans en arrière. Tous les témoins n’ont pas eu d’accident, mais nombreux sont ceux qui redoutent désormais de reprendre le volant. Joanna explique : « Les incidents varient du simple freinage brusque sans dommage, jusqu’à l’accident grave comme ce qui m’est arrivé, voire même des collisions mortelles. »
L’accident s’est déroulé sur l’A40 en Haute-Savoie. Alors qu’elle roulait entre 110 et 130 km/h, sa voiture a subitement freiné alors qu’elle était sur la voie. Joanna qualifie cet événement de « freinage fantôme ». Elle témoigne : « La voiture s’est arrêtée toute seule, sans que je touche aux commandes et sans qu’il y ait le moindre obstacle devant moi. Le véhicule derrière n’a pas réussi à stopper et m’a percutée, ce qui a fait faire un demi-tour complet à ma voiture. » Les passagers ont subi des entorses cervicales et des contusions, mais les deux voitures ont été déclarées irrécupérables.
La gendarmerie a demandé qu’une expertise soit menée sur le véhicule de Joanna, demande qui a été rejetée par la justice. Le concessionnaire Peugeot a également refusé de procéder à une analyse. En réponse, Joanna a pris la décision, début juillet, de contacter le journal Le Progrès, afin de diffuser son histoire et rechercher d’autres conducteurs ayant vécu des expériences comparables.
Peugeot reste silencieux
Malgré l’absence d’expertise, Joanna ne veut pas pour l’instant se séparer de son véhicule en le mettant à la casse. Interrogé par France Inter, Peugeot a indiqué que le dossier de Joanna « est actuellement géré par l’assurance de la cliente, laquelle ne semble pas souhaiter nous solliciter pour l’instant. » Joanna a tenté d’obtenir des explications de Peugeot concernant les éventuels problèmes techniques pouvant affecter leurs modèles, mais elle n’a reçu aucune réponse.
À ce jour, aucune preuve ne permet d’établir un défaut de fabrication chez Peugeot, ni chez d’autres constructeurs ou leurs sous-traitants, ni même de démontrer un dysfonctionnement mécanique généralisé. Par le biais de son appel à témoins, Joanna espère exercer une pression suffisante pour que des investigations soient menées, afin d’obtenir des premières pistes ou de mettre en lumière une cause probable. Cette démarche pourrait être le prélude à une procédure judiciaire.