Il est nécessaire d’associer cette initiative à l’embauche de nouveaux examinateurs au sein des auto-écoles, afin de réduire le temps d’attente entre la réussite à l’épreuve théorique du code de la route et la présentation à l’examen pratique du permis de conduire.
Des mesures exceptionnelles sont mises en place pour simplifier l’accès au permis de conduire. Avant la fin de l’année, 80 000 créneaux d’examen supplémentaires seront proposés, a annoncé jeudi 31 juillet François-Noël Buffet, ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur. Il a souligné sur RMC que « les délais entre la réussite de l’épreuve théorique et le passage de l’épreuve pratique sont extrêmement longs ». En 2024, ce temps d’attente a atteint en moyenne « plus de 80 jours », et dans certaines régions, il peut s’étendre à trois, quatre mois voire davantage.
Pour appuyer cette augmentation du nombre d’examens, François-Noël Buffet a précisé que « 108 inspecteurs » sont actuellement « en cours de recrutement ». Par ailleurs, il a évoqué « la mobilisation de fonctionnaires retraités prêtant main-forte » et « la création de dix postes supplémentaires dès l’année prochaine ».
Lors d’une rencontre mi-juillet au ministère de l’Intérieur avec les acteurs du secteur, ceux-ci avaient fait valoir que pour réduire l’attente moyenne entre la validation du code de la route et le passage de l’examen pratique, il faudrait engager 200 inspecteurs en plus.
Une réussite encore insuffisante
Si le ministre n’a pas voulu s’avancer sur un calendrier précis, il a évoqué la possibilité de ramener le délai d’attente à environ un mois « une fois que le dispositif sera pleinement opérationnel ».
Dans un contexte où la France enregistre « un taux de succès assez faible » lors de l’examen du permis (59 % lors du premier passage), François-Noël Buffet a insisté sur le fait qu’il est « crucial que chaque candidat présenté à l’épreuve maîtrise parfaitement les compétences exigées et que l’examen ne soit plus perçu comme une épreuve angoissante pour beaucoup ».
« Ce plan vise à apporter une solution rapide à la crise actuelle, tout en préparant une réforme profonde destinée à augmenter le taux de réussite, sans jamais sacrifier la sécurité routière », a-t-il conclu, rappelant qu’environ 1,8 million de Français passent l’épreuve pratique du permis chaque année.