Lors du premier volet de ce programme, au début de l’année 2024, il n’a fallu que six semaines pour que cinquante mille dossiers soient remplis, ce qui a conduit le gouvernement à y mettre fin prématurément.
Avis à ceux qui avaient manqué le coche du leasing social lors de la première opération, menée en 2024.
À partir de mardi 30 septembre, les foyers aux revenus modestes peuvent à nouveau déposer une candidature pour ce dispositif qui permet de louer une voiture électrique flambant neuve pour moins de 200 euros mensuels, et ce, sur une période minimale de trois ans sans obligation d’achat. Bien que le plafond mensuel ait été relevé par rapport à la version précédente (150 euros maximum), le ministère de l’Economie assure que les loueurs proposeront tout de même des modèles affichant des mensualités inférieures à 140 euros.
Le leasing social est destiné aux ménages dont le revenu fiscal de référence par part ne dépasse pas 16 300 euros. Les candidats doivent en outre démontrer un trajet domicile-travail supérieur à 15 kilomètres, ou bien une distance annuelle parcourue avec un véhicule personnel dans le cadre professionnel dépassant 8 000 kilomètres. Si vous ignorez votre éligibilité, l’Agence de services et de paiement met à disposition un outil de simulation en ligne.
Cette opération est censée se poursuivre jusqu’au 31 décembre 2030 et vise à « soutenir financièrement la location d’au moins 50 000 voitures particulières électriques par des ménages modestes », précise le site de l’administration. Cependant, l’énorme succès rencontré lors de la précédente phase du leasing social laisse craindre que l’objectif soit atteint très rapidement, voire en quelques heures ou quelques jours, au détriment de nombreux demandeurs. En 2024, 50 000 dossiers avaient été validés en six semaines, poussant le gouvernement à mettre un terme au dispositif car il devenait financièrement intenable.
Pour chaque véhicule loué, l’État avait dépensé jusqu’à 13 000 euros l’année précédente. Cette année, l’aide par véhicule est plafonnée à 7 000 euros. Quant à l’enveloppe budgétaire globale, elle est limitée à 370 millions d’euros et sera financée non pas par l’État mais par les fournisseurs d’énergie (électricité, gaz, fioul, carburants, etc.).
Nous allons faire face à un afflux de candidatures
Autre innovation: au moins 5 000 des véhicules attribués devront être destinés à des personnes dont le domicile ou le lieu de travail se situe dans une zone à faible émission (ZFE), une commune où il est nécessaire d’améliorer fortement la qualité de l’air, selon la liste publiée par l’ADEME. À l’expiration du contrat, les loueurs disposent de plusieurs options, rappelle le ministère de la Transition écologique: restituer le véhicule, prolonger le bail ou en devenir propriétaire en rachetant sa valeur résiduelle, si une option d’achat est prévue dans le contrat de location.
Pour connaître les modèles proposés et les mensualités envisageables, les candidats au leasing social doivent s’adresser à des concessionnaires agréés qui se chargent des démarches administratives. Ces professionnels prévoient déjà une saturation rapide. « Nous anticipons un flot de demandes important. Il va falloir constituer les dossiers et les valider rapidement », expliquait Bertille Courdent, commerciale dans un concessionnaire de la Somme, lors d’un entretien avec France 2 à la mi-septembre. « Si nous n’avons rien préparé à l’avance, nous risquons d’être submergés par les demandes », ajoutait-elle.
Dès l’annonce, en juillet, de la reprise prochaine du dispositif, les grands acteurs du secteur automobile en France avaient confié à l’AFP qu’ils commençaient à enregistrer des précommandes de véhicules électriques, citant des modèles comme la Citroën C3 chez Stellantis ou la R5 chez Renault. « Stellantis indique avoir déjà reçu 120 000 marques d’intérêt, Renault évoque des dizaines de milliers », rapportait lundi 1er. Net, citant les constructeurs. « En additionnant les pré-dossiers montés en concession ces dernières semaines, le compte des 50 000 heureux élus pourrait être bouclé en une seule journée », précise le média.