Le secteur automobile est en plein essor en matière de recrutement. Au cours des derniers mois, on observe une hausse des embauches qui dépasse les 20 %, phénomène en partie attribuable au fait que les Français préfèrent de plus en plus remettre à neuf leur voiture plutôt que d’en acheter une nouvelle. En conséquence, la demande pour les professionnels de la mécanique et de la carrosserie est en forte expansion.
Ce segment est issu d’une partie de la retranscription du reportage évoqué ci-dessus. Pour le visionner en entier, cliquez sur la vidéo.
Semaine de rentrée pour Steve Huzé. À 20 ans à peine, il vient d’obtenir un poste de chef d’atelier dans un garage Midas. Trois techniciens relèvent désormais de sa supervision. Il est parvenu à gravir les échelons rapidement et n’a jamais rencontré de difficultés pour trouver du travail : « Pour ce qui concerne mes formations, mon bac professionnel, ou encore cette progression, j’ai toujours trouvé des opportunités assez rapidement. Quand je suis entré dans le secteur automobile, je ne pensais pas pouvoir progresser aussi vite », confie-t-il.
Des étudiants motivés
Dans ce réseau de garages, plus de 60 postes restent à pourvoir immédiatement afin de répondre à l’augmentation constante des besoins en réparation. C’est un domaine qui rebaisse les recrutements et attire dans les écoles plus de 300 apprenants pour cette filière. Parmi eux figurait Damien Henri, qui a quitté des études d’audiovisuel pour entamer une alternance dans la réparation automobile. Et il ne regrette pas son choix.
« En démarrant avec un CAP, j’aurais pu penser que décrocher une entreprise rapidement n’était pas garanti, faute d’expérience. Mais le secteur est très demandeur, et j’ai rapidement trouvé une structure pour me former », explique-t-il.
70 000 recrutements en 2024, un record
Une main-d’œuvre très convoitée par les employeurs. Christophe Langlois, directeur de Langlois Automobiles, cherche à pourvoir trois postes depuis plus de deux ans. Il affirme toutefois être disposé à négocier les salaires, mais les prétentions des candidats restent élevées à ses yeux : « Aujourd’hui, pour un technicien confirmé, il faudrait presque verser 2 500 euros nets par mois avec une voiture de fonction. Et compte tenu des formations suivies, cela paraît un peu disproportionné, surtout sur une base de 35 heures », déclare-t-il.
L’an passé, environ 70 000 personnes ont été recrutées dans ce secteur, établissant un nouveau record depuis 2019.