Mathieu Lefèvre, parlementaire affilié au mouvement Ensemble pour la République et représentant du Val-de-Marne, était l’invité de l’émission « 8h30 42mag.fr » ce samedi 27 septembre 2025.
Mathieu Lefèvre, élu du groupe Ensemble pour la République représentant le Val-de-Marne, était l’invité de l’émission « 8h30 42mag.fr » ce samedi 27 septembre 2025. Il répondait aux questions d’Hadrien Bect et de Mathilde Siraud.
Pour le budget 2026, Lefèvre affirme que les interlocuteurs majeurs restent Les Républicains et le Parti socialiste, deux formations qu’il dépeint comme des acteurs de la gouvernance, au lendemain des annonces de Sébastien Lecornu. Dans une entrevue accordée au Parisien-Aujourd’hui en France, le nouveau Premier ministre a dévoilé vendredi soir ses premières orientations budgétaires.
Mathieu Lefèvre invite notamment le Parti socialiste à faire preuve de responsabilité et appelle « les partis de gouvernement » à sortir des postures politiciennes qui imposent des lignes rouges. « Le pays mérite mieux que ça, il mérite un peu de travail, discret, sobre, pour essayer d’arriver à des compromis pour les Français », insiste-t-il. Le PS a fait savoir que « sans changement majeur d’orientation » du Premier ministre, il censurera ce gouvernement. Le PS estime que Sébastien Lecornu avait « fermé toutes les portes » en écartant plusieurs propositions de la gauche, comme la taxe Zucman sur les plus hauts revenus, le retour de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) ou encore la suspension de la réforme des retraites.
À mes yeux, il ne paraît pas inflexible
Selon Mathieu Lefèvre, Sébastien Lecornu a formulé « une offre de méthode nouvelle » en écartant tout recours au 49.3 et en privilégiant le débat parlementaire « mesure par mesure », notamment « sur la taxation des plus aisés et sur la justice sociale ». « Je ne pense pas qu’il soit inflexible », commente l’élu macroniste. « Le Premier ministre dit une chose très importante, il dit que les impôts ne vont pas augmenter au global, il va y avoir des hausses pour les uns, des baisses pour les autres », ajoute-t-il, soulignant que c’est une question de mieux répartir l’effort fiscal et se demandant si ce débat peut être mené, par exemple, avec le Parti socialiste ou les LR. À ses yeux, c’est un échange qu’on peut avoir.
Mathieu Lefèvre estime, par ailleurs, que « le Rassemblement national ne cherche pas un budget mais bien des élections pour le pays, voire la démission du président de la République ». Il décrit des extrêmes qui, selon lui, rêvent plus de chaos institutionnel que de stabilité pour le pays, laquelle lui paraît nécessaire. Plus tôt ce samedi, Thomas Ménagé, député RN du Loiret et porte-parole du groupe parlementaire à l’Assemblée, a affirmé sur France Inter que le Premier ministre pourrait « devoir rapidement faire ses cartons » s’il n’y avait pas un changement de cap clair.