Une nouvelle confrontation se profile-t-elle autour de Donald Trump ? Le président américain a autorisé la CIA à mener des actions contre les cartels de drogue et les narcotrafiquants au Venezuela, susceptibles d’aller jusqu’à des frappes militaires sur le territoire, et une intervention. À Caracas, Nicolas Maduro crie au coup d’État en préparation.
Ce passage provient d’un extrait de la retranscription du reportage mentionné plus haut. Pour le voir en intégralité, veuillez lancer la vidéo.
Des hélicoptères de l’armée américaine ont été aperçus la semaine dernière à moins de 140 kilomètres des côtes du Venezuela. Officiellement, il s’agit d’un exercice, mais cela ressemble bel et bien à une menace explicite. En effet, après avoir visé en mer cinq bateaux soupçonnés de transporter de la drogue dans les Caraïbes, Donald Trump affirme désormais être prêt à frapper au sol, au Venezuela, au nom de la lutte qu’il décrit comme contre le « narcoterrorisme ».
« Nous avons presque mis fin à cela en mer. Désormais, nous allons poursuivre l’action sur le terrain. Pour deux raisons. D’abord, ces criminels ont été envoyés chez nous, sur notre territoire. Et puis, il y a la drogue. Une grande partie de la drogue provient du Venezuela », a déclaré le président américain. En tout, environ 10 000 soldats, huit navires de guerre et un sous-marin américain sont déjà déployés dans la région. Trump affirme aussi avoir autorisé des opérations clandestines menées par la CIA à destination du Venezuela.
Nicolas Maduro cherche à rallier ses partisans
Le chef de l’État vénézuélien accuse des tentatives de coup d’État contre sa personne et met en garde contre l’escalade militaire, répétant « Non à la guerre », tout en lancant, en anglais, une supplique : « Non à la guerre, oui à la paix. Au peuple américain, s’il vous plaît ». Le Venezuela se tient sur le qui-vive. Les forces armées intensifient les exercices et vont jusqu’à recruter et former des civils pour constituer des milices destinées à se défendre.
« Je suis angoisée. Je pense que c’est normal d’avoir peur. Mais je crois que lorsque le moment sera venu, j’aurai la force et la capacité d’affronter tout ce qui vient pour protéger mon pays et ma famille », assure une femme, les armes à la main.
La Maison-Blanche accuse depuis des mois le président vénézuélien d’être à la tête d’un cartel. Une prime de 50 millions de dollars est même promise à quiconque faciliterait son arrestation. Selon certains experts, ces opérations militaires pourraient avant tout viser à déstabiliser le régime de Nicolás Maduro. Interrogé hier par des journalistes, Donald Trump a préféré esquiver la question.