La porte-parole du gouvernement exprime son regret face au fait que plusieurs figures politiques appartenant à sa formation, placées par Emmanuel Macron, cherchent aujourd’hui à se dissocier de lui, au point même de vouloir faire oublier qu’elles ont œuvré à ses côtés pendant huit années.
Je nourris une profonde gratitude envers le président de la République. La loyauté, c’est l’inverse de la traîtrise, a déclaré jeudi 16 octobre sur 42mag.fr Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement. Cette remarque, à peine voilée et sans viser nommément personne, semble cibler l’ancien Premier ministre Édouard Philippe et l’ex-chef du gouvernement Gabriel Attal, particulièrement critiques ces derniers jours alors que la France traverse une période de crise politique.
« Les Français n’aiment pas les traîtres et cela ne signifie pas qu’on n’a pas la capacité de se remettre en question », a-t-elle ajouté. Affichant encore une certaine fidélité à la ligne macroniste, Maud Bregeon reconnaît néanmoins qu’« au bout de huit ans, c’est difficile. Le pouvoir, ça use. On n’a pas tout fait parfaitement pendant huit ans, et je pense qu’il faut être en capacité de le dire. Mais il y a de très bonnes choses qui ont été faites », a-t-elle poursuivi, citant notamment la baisse du chômage des jeunes et la poursuite d’une politique de l’offre.
Ces attaques récurrentes nuisent à l’unité et à l’action commune
La porte-parole déplore qu’un certain nombre d’acteurs politiques au sein de [sa] famille politique, qui ont été placés par Emmanuel Macron, cherchent aujourd’hui à s’en dissocier jusqu’à faire oublier qu’ils l’ont accompagné pendant huit ans.
Interrogée sur la position du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui s’est momentanément retiré de Renaissance afin de retrouver une liberté d’expression, Maud Bregeon salue cette démarche : elle estime que Darmanin a raison de dire que critiquer publiquement le président de la République revient, en réalité, à se tirer une balle dans le pied.
Pour elle, ces critiques incessantes visant le président sont contre-productives pour ce qu’il faut bâtir ensemble dans les années qui viennent, au niveau du socle commun. Elle appelle à l’unité du camp présidentiel et lance un appel à ses partenaires : qu’Attal, Philippe et Darmanin, ainsi que des amis des Républicains, s’accordent afin d’éviter d’avoir à choisir entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen ou Jordan Bardella au second tour.