Alors que les voitures entièrement électriques peinent à s’imposer sur le marché japonais, le fabricant Mazda dévoile une idée originale : une automobile hybride capable d’aspirer le CO2 pendant sa conduite.
Au Japon, les moteurs à essence opposent encore une forte résistance au changement. Le constructeur Mazda vient de présenter, durant ce mois d’octobre, un véhicule capable d’aspirer le CO2 pendant son fonctionnement. Dans l’archipel, les acteurs de l’automobile peinent à accepter une transition vers les modèles électriques. Seulement 3% des ventes annuelles de voitures dans ce pays correspondent à des modèles 100% électriques, alors qu’en France ce chiffre approche les 20%. De ce fait, les hybrides sont largement répandus, mais les voitures essence classiques continuent d’occuper une part importante du marché.
Pour préserver l’utilisation des moteurs à combustion, les fabricants poursuivent le développement de technologies innovantes. Dans ce cadre, Mazda a dévoilé, le mercredi 29 octobre, un nouveau concept baptisé Vision X Coupé. Ce concept, qui n’est pas encore destiné au grand public, pourrait le devenir à terme. Les ingénieurs visent à réduire, voir à éliminer, les émissions de CO2 rejetées par leurs moteurs à essence.
Un carburant à base de microalgues
Ils ont intégré, au sein de leur véhicule hybride, un dispositif de captage du CO2. Cette technologie est connue, mais à une échelle réduite. On en retrouve, par exemple, dans des centrales électriques qui produisent de l’électricité en brûlant du charbon. À proximité de ces installations, une sorte de petite usine capte tout le CO2 émis par les cheminées. Dans le cas de Mazda, la même idea est appliquée, mais à une dimension miniature. Lorsque la voiture est en mouvement, ce dispositif s’enclenche pour nettoyer les gaz d’échappement. Le CO2 ainsi capté peut être stocké à bord et ensuite libéré, ou même recyclé pour fabriquer, par exemple, des engrais.
Mazda cherche aussi à rendre l’essence moins polluante en utilisant un carburant quasi biologique produit à partir de microalgues. L’idée consiste à récupérer l’huile issue de ces algues afin de composer une essence plus propre que celle dérivée du pétrole. Ces algues, durant leur croissance, absorbent une grande quantité de CO2. Mazda affirme ainsi qu’il pourrait, à terme, parvenir à concevoir une voiture au bilan environnemental totalement neutre. Bien que prometteuse, cette approche demeure pour l’heure coûteuse et le dispositif n’est pas prêt à une mise sur le marché à grande échelle, nécessitant encore plusieurs années de développement avant une fabrication en série éventuelle.

 
		

 
	
	




