Ce jeudi 16 octobre, l’Assemblée nationale a écarté les motions de censure déposées par le RN et par LFI. Quelles sont les réactions des Français ?
Cette passage provient d’une partie de la retranscription du reportage mentionné ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la visionner en intégralité.
Autrefois perçue comme un bastion du macronisme à l’époque où Gérard Collomb était aux commandes, Lyon (Rhône) est, depuis 2020, dirigée par les écologistes. Sans être elle-même militante, Aurélie Comte, 40 ans, médecin, a glissé son vote en leur faveur. Cela dit, elle ne souhaite pas la censure, ce qui la distingue des some dirigeants du Parti écologiste. « Cela me rassure de voir qu’on disposerait d’un gouvernement capable de faire adopter des lois concrètes. Même si la composition du gouvernement ne m’enthousiasme pas particulièrement », déclare-t-elle.
Ambroise Favreau, 40 ans, restaurateur, plutôt libéral et partisan de l’entrepreneuriat, exprime lui aussi son souhait de stabilité. Il se félicite du rejet de toute idée de censure. « Déjà pour garantir les emplois de mes collaborateurs et collaboratrices. Il nous faut tous pouvoir disposer d’un peu de visibilité sur ce qui va se passer afin de pouvoir construire », affirme-t-il.
Par ailleurs, Côme Guitton, 23 ans, étudiant en droit et intéressé par la politique, se dit proche des Républicains, tout en indiquant qu’il aurait préféré un renversement du gouvernement. Il affirme : « Je pense qu’il y a une faute de la part des Républicains d’accepter un budget de tendance socialiste dans la situation actuelle du pays. Je reproche en partie aux responsables LR de ne pas avoir voté la motion de censure. »
Des Français divisés
À l’inverse, Nathalie Corbeau, 58 ans, ingénieure, a toujours voté socialiste. Elle ne souhaitait pas la censure, mais demeure inquiète : « Cette période de flou et d’incertitude provoque quand même de l’angoisse; même s’ils n’avaient pas opté pour la censure, cela ne signifie pas qu’ils n’y reviendront pas ultérieurement. »
La perspective des discussions budgétaires et des économies à réaliser sur le budget ne manquera pas de nourrir les débats. Daniel Planus, 78 ans, ouvrier retraité, est partisan du Rassemblement national et exprime sa colère : « La pension de retraite va diminuer, la sécurité sociale a déjà baissé, les mutuelles suivent parce qu’elles s’alignent sur la sécu. Tout va baisser. Et les impôts vont augmenter ».
La déception est aussi perceptible chez Théo Sieurac, 28 ans, comédien et électeur de La France insoumise. Depuis les législatives de 2024, il espérait voir émerger un gouvernement de gauche. « On vit vraiment dans un déni démocratique depuis plus d’un an et c’est problématique », déplore-t-il. Les Français interrogés par les équipes de France Télévisions restent profondément partagés et suivront avec attention les premiers pas du nouveau gouvernement.