Qui finira par porter le poids de la suspension de la réforme des retraites ? Le gouvernement n’en laisse pas d’ambiguïté : ce coût sera supporté par certains Français. Pour financer cette concession au Parti socialiste, les complémentaires santé seront sollicitées et mises à contribution.
Cette partie de la retranscription provient d’un extrait du reportage cité ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le regarder en intégralité.
Injuste pour Michel, 81 ans, qui a consacré toute sa carrière au secteur du bâtiment. Dans son plan, le gouvernement prévoit de geler les pensions l’année prochaine. Et en 2027, l’indexation sur l’inflation ne sera plus appliquée. Cette sous-indexation, initialement estimée à 0,4 point, finira par atteindre 0,9 point. Cela équivaut à un manque à gagner pour cette ancienne coiffeuse qui touche environ 1 700 euros mensuels.
Des pistes discutées à l’Assemblée nationale
On n’a pas de retraite mirobolante non plus. Donc si on nous enlève un petit peu, les enfants, on va moins les gâter. Nous, on va moins sortir. On va moins vivre, quoi. On va rester chez nous, puis on va faire quoi ? Regarder la télé toute la journée ? Ce n’est pas ça que j’ai envie, témoigne-t-elle.
La deuxième source pour financer la suspension prévoit une hausse de la taxe sur les mutuelles et les assurances santé, passant de 2,05 % à 2,25 % en 2026. Des augmentations que les mutuelles répercuteront sur leurs assurés.
« L’impact sera nécessairement le coût des contrats, donc les conséquences seront assumées par les assurés sociaux », admet Éric Chenut, président de la Mutualité Française. Mais pour ces actifs, non. « Non, je ne trouve pas ça normal que lorsque l’on augmente les mutuelles pour les soins, pour les médicaments, etc. OK, mais pas pour la retraite, je ne vois pas le lien, en fait », réagit un riverain. « Ça serait pour financer l’abrogation, je veux bien, mais pour financer juste la suspension, non, je ne suis pas d’accord », estime un autre.
Ce soir, le gouvernement précise que ces pistes ne sont pas définitives et seront débattues à l’Assemblée nationale.







