Un tour d’horizon des annonces les plus importantes faites par Sébastien Lecornu, l’invité de ce mercredi soir sur le plateau du 20 Heures.
Ce passage provient d’un extrait de la retranscription du reportage mentionné ci-dessus. Pour le visionner en intégralité, cliquez sur la vidéo.
Parmi les premières questions figurait celle du maintien de Sébastien Lecornu à Matignon. Sa réponse fut: «J’ai présenté ma démission lundi matin. J’ai accepté de rester 48 heures dans des conditions qui ne sont pas simples. Mes effectifs sont plus réduits, mais j’ai accepté la mission que le président m’avait confiée. Ce soir, je considère que ma mission est achevée.»
La dissolution, reste-t-elle d’actualité ?
Sur la dissolution, est-ce encore une option envisageable ? Après ses entretiens, il soutient qu’une majorité à l’Assemblée rejette l’idée d’ouvrir une nouvelle procédure de dissolution. Ce n’est pas seulement parce que certains craignent de retourner aux urnes, bien que cela puisse être évoqué; c’est surtout parce que nombre de responsables, conscients de leur territoire et de leur circonscription, savent que dissoudre conduirait au même résultat et pourrait aggraver un blocage qui deviendrait peut-être définitif, selon ses propos.
Alors, quel Premier ministre sera prochainement nommé ? « Je perçois qu’un chemin demeure envisageable. Il demeure ardu. Et j’ai dit au président de la République que les perspectives de dissolution s’éloignaient, et que la situation permettrait au président de nommer un Premier ministre dans les 48 prochaines heures », affirme-t-il.
« Les bases militantes tirent des axes les plus fermes »
Concernant le budget, un compromis est-il encore possible ? Sébastien Lecornu met en lumière la responsabilité des partis. « Après environ trois semaines, dans le cadre des échanges, les responsables souhaitent avancer, mais parfois les bases militantes imposent des positions plus dures. Et ce n’est pas spécifique aux Républicains. Cela vaut pour toutes les formations, y compris celles auxquelles il m’arrive d’appartenir. C’est ce phénomène qui rend les compromis bien plus difficiles. Quel que soit le choix du président de la République, il faudra constituer une équipe totalement déconnectée des ambitions pour 2027. »
Enfin, sur la question centrale des retraites, va-t-on envisager une suspension de la réforme ? « Il faut tracer une voie qui permette d’ouvrir le débat sur la réforme des retraites. Dans une démocratie, l’Assemblée, le Sénat et les partenaires sociaux doivent pouvoir discuter, et il serait inacceptable de faire semblant qu’il n’y a rien à voir », estime Sébastien Lecornu. Interrogé ensuite sur une éventuelle démission du président de la République, « ce n’est pas le moment d’en changer », répond le Premier ministre démissionnaire.