À Mulhouse, environ 2 000 salariés affiliés à Stellantis seront placés en chômage partiel à la fin du mois d’octobre, en raison d’une baisse des ventes et de difficultés rencontrées chez certains fournisseurs. La production des modèles 308, 408 et DS7 sera suspendue, ce qui renforcera l’incertitude entourant l’avenir des effectifs et de l’établissement.
Ce passage provient d’une portion de la retranscription du reportage mentionné plus haut. Pour le visionner dans son intégralité, cliquez sur la vidéo.
Sur les chaînes de production du groupe Stellantis à Mulhouse (Haut-Rhin), la fabrication des modèles 308, 408 et DS7 va être prochainement interrompue.
À la fin du mois d’octobre, près de 2 000 salariés sur un effectif de 4 600 seront placés en chômage partiel pendant une semaine. Cette mesure représente un coup dur pour les employés. « On est tous un peu sceptiques pour l’avenir. Est-ce qu’on va finir notre carrière ici ou pas ? » déclare l’un d’eux.
C’est un coup de frein temporaire pour s’ajuster aux ventes en recul du marché automobile. Selon Salah Keltoumi, représentant de la CGT chez Stellantis, cette mesure va peser sur les fiches de paie : « Ils vont perdre plus de 15 % de leurs revenus et, pour les intérimaires, ils toucheront zéro. Donc, pour eux, c’est une perte sèche. C’est dans un contexte, en plus, d’extrême incertitude pour l’automobile en général et pour le site également. »
Chute des commandes et difficultés industrielles
Depuis le début de l’année, les ventes de véhicules neufs du groupe ont reculé d’environ 10 %. En conséquence, plusieurs usines sont mises à l’arrêt temporairement, notamment celle de Poissy (Yvelines) et six autres sites européens du groupe. Stellantis accuse un certain retard par rapport à ses rivaux.
Arnaud Aymé, analyste automobile au cabinet Sia, explique : « Aujourd’hui, Stellantis peine à maintenir ses parts de marché dans le secteur thermique en Europe. Certains modèles sont en transition, ce qui se traduit par une baisse des ventes. »
Outre la diminution des ventes, des soucis chez les fournisseurs retardent la cadence de production. L’usine de Sochaux (Doubs), par exemple, devra interrompre son activité pendant plusieurs jours en octobre.