Face à une situation qui paraît bloquée, l’exécutif s’emploie déjà à mettre en place le service après-vente. Cela passe notamment par l’adoption d’une loi spéciale destinée à prolonger le budget prévu pour 2025.
La question du budget 2026 en France demeure en suspens, alors que les pourparlers s’étirent depuis plusieurs semaines entre le Sénat et l’Assemblée nationale et que les positions des formations politiques restent difficiles à concilier. Pour éviter une paralysie budgétaire, le gouvernement a évoqué la possibilité, si les parlementaires ne parviennent pas à voter les textes budgétaires avant le 31 décembre, de déposer une loi spéciale afin de prolonger le budget de 2025, comme cela a été fait l’année précédente.
Tout en affirmant que l’objectif affiché par le gouvernement est d’obtenir un budget adopté, Laurent Panifous, ministre chargé des Relations avec le Parlement, a précisé aux sénateurs le jeudi 20 novembre que, si cela n’était pas envisageable « pour des raisons tant calendaires que politiques », il serait nécessaire que le gouvernement présente au Parlement un projet de loi spécifique.
Le compromis n’est pas encore au point
Si les députés envisagent d’opposer un rejet massif, d’ici dimanche, à la partie recettes du budget de l’État, c’est parce que le texte a été remanié à de nombreuses reprises depuis le début de son examen, au point que nul groupe ne s’y retrouve désormais. Dans ce contexte, le gouvernement se prépare déjà à assurer la communication et à répondre aux questions qui pourraient surgir après ce vote.
Pourtant, dans l’entourage du Premier ministre, on persiste à considérer que la méthode suivie reste valable. On assure que les différents blocs finiront par trouver un terrain d’entente, même s’il ne s’agit que du « plus petit dénominateur commun ».
Ce n’est pas choquant, assure-t-on au sein du gouvernement, que les textes soient rejetés en première lecture; cela signifierait simplement que le compromis n’est pas encore mûr.
Mais comment Sébastien Lecornu parviendra-t-il à obtenir ce qui échappe aujourd’hui, en l’espace d’un mois ? « Je n’en suis pas sûr, mais nous allons y arriver », répond un ministre, tout en misant sur une « forte pression politique » pour réunir les voix autour d’un accord.







