La Bourse de Paris a connu une hausse notable mercredi, le CAC 40 franchissant même la barre des 8 200 points.
Alors que les principaux dirigeants d’entreprises en France avaient récemment tiré la sonnette d’alarme sur l’avenir de l’économie française, c’est désormais la perspective d’une fin de la fermeture partielle du gouvernement américain qui semble dominer les échanges.
Le CAC 40 a établi un nouveau record absolu, mercredi 12 novembre, franchissant la barre des 8 200 points. L’indice phare de la Bourse de Paris, rassemblant les plus grandes entreprises hexagonales, a dépassé son sommet historique. Au-delà des inquiétudes exprimées par les dirigeants concernant les débats budgétaires, cela apparaît comme un signe de reprise de la confiance des investisseurs.
Ce n’est pas non plus la suspension de la réforme des retraites portée par Borne, largement approuvée ce même jour, qui a pesé sur les marchés. Après des mois de tension, la capitalisation boursière des grandes entreprises françaises a surtout été soutenue par la fin de l’impasse budgétaire de la première économie mondiale : l’économie américaine, bloquée par le fameux shutdown.
La fin de ces quarante jours d’impasse budgétaire devait être votée mercredi soir au Congrès américain. C’est donc cette perspective d’un retour de l’activité outre-Atlantique, du retour des fonctionnaires au travail et de la reprise du trafic aérien, qui a dopé les investisseurs et entraîné le CAC 40.
Une économie dépendante, mais qui gagne en intérêt
Cela montre que nos fleurons nationaux réalisent l’essentiel de leur chiffre d’affaires à l’international et demeurent fortement tributaires de ce qui se passe de l’autre côté de l’Atlantique. D’ailleurs, ce n’est pas uniquement en France que les marchés se reforment : on observe le même regain de vigueur à Madrid, à Londres et à Francfort, tandis qu’à Milan, la Bourse a même dépassé son plus haut niveau depuis 2000.
Il est d’ailleurs intéressant de noter que l’Europe attire davantage l’attention en ce moment, les investisseurs cherchant à diversifier leurs placements. Ils redoutent une trop grande concentration sur les valeurs technologiques, car, côté États-Unis, on craint une bulle autour de l’intelligence artificielle. Des signaux vont dans ce sens. L’appétit des actionnaires se porte donc vers le luxe, les banques et l’énergie, qui apparaissent comme plus solides.
Des marchés plutôt confiants pour le budget de la France
Le débat budgétaire français n’a donc vraiment pas pesé sur les marchés cette fois-ci. Ceux-ci se montrent certes un peu plus confiants qu’il y a quelques jours, la méthode Lecornu semble porter ses fruits et le monde des affaires parie plutôt sur l’adoption d’un budget d’ici la fin de l’année en France.
Reste à savoir ce qui sera prévu dans ce budget, car la discussion parlementaire est loin d’être terminée. Une chose est sûre : avec de tels records de capitalisation, il sera difficile pour les grands patrons du CAC 40 de se plaindre, invoquant une inflation d’impôts et de taxes. Ils risquent d’avoir du mal à se faire entendre.







