Les voiturettes qui n’exigent pas de permis séduisent de plus en plus de jeunes, à partir de quatorze ans. En France, les ventes s’envolent à un rythme spectaculaire. Toutefois, offrent-elles réellement le niveau de sécurité le plus élevé possible ?
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Elles constituent la nouvelle coqueluche des jeunes âgés de 14 à 18 ans. Devant les établissements, elles passent inaperçues par le bruit, mais leur présence s’impose. Comme chaque jour après les cours, Brune, une lycéenne de 16 ans, rejoint son domicile à bord d’une voiturette sans permis électrique. « C’est un gain de temps le matin, le soir pareil. On peut se déplacer à beaucoup d’endroits qu’un bus ne couvre pas« , explique-t-elle.
Ce chemin vers l’autonomie a coûté plus de 7 000 euros à ses parents. Un investissement jugé indispensable. « On avait peur des scooters, des automobilistes et des accidents qui pourraient survenir. On pense que c’est plus visible pour un jeune d’avoir une voiture« , affirme Maude Cabaret, la mère de famille. Et des « pots de yaourt » comme celui de Brune, on en voit des milliers en France. En quatre ans, les immatriculations de voiturettes neuves ont plus que doublé, passant de près de 13 000 à plus de 31 000.
Un accessoire en vogue mais délicat
La voiture sans permis, longtemps tournant en dérision, est devenue aujourd’hui tendance. « Nous disposons d’un véhicule singulier, par sa couleur, par son style et par sa silhouette. L’avant et l’arrière se ressemblent exactement, et les portes sont symétriques« , explique le chef de produit Citroën Ami, Alain Le Gouguec.
Mais des questions de sécurité subsistent. En cas d’accident, même si la vitesse maximale est de 45 km/h, les chocs peuvent être bien plus violents que dans une citadine. « Il faut savoir que ce véhicule, par exemple, n’est pas équipé d’airbags. C’est un véhicule qui, lors des crash tests, ne montre pas la même résistance qu’un véhicule familial traditionnel que l’on connaît. Donc non, ce n’est pas le même niveau de sécurité que les voitures que l’on voit défiler derrière moi« , avertit Pierre Chasseray, porte-parole de l’association « 40 millions d’automobilistes ».
Pour prendre le volant d’une voiture sans permis, la procédure est très simple. Il suffit de suivre huit heures de formation, mêlant pratique et théorie, dispensées dans une auto-école.







