Selon une étude publiée lundi par l’association Agir pour l’environnement, l’usure des pneumatiques, sur le territoire français, provoque chaque année le rejet d’environ 80 000 tonnes de substances dans l’air, les sols et les eaux.
Des efforts sont en cours pour éliminer un ensemble de molécules, affirme lundi 3 novembre Dominique Stempfel, à la tête du syndicat national des pneumatiques, après la publication d’un rapport sur la pollution liée à la composition des pneus réalisé par l’association Agir pour l’environnement. L’étude indique qu’en France, l’usure des pneumatiques déverse chaque année près de 80 000 tonnes de substances dans l’air, sur les sols et dans les eaux.
« Les fabricants n’ont pas attendu cette étude pour agir », déclare Dominique Stempfel, qui précise que les constructeurs œuvrent déjà à faire progresser les pneumatiques sur les plans sécurité et écoresponsabilité. Selon lui, les industriels conçoivent des pneumatiques « qui éliminent un certain nombre de produits pétrosourcés pour les remplacer par des alternatives plus respectueuses de l’environnement ».
Selon le responsable, certains pneumatiques seraient même fabriqués à partir de pissenlits. Ces matériaux en sont encore à l’état de prototypes, mais il assure que l’industrialisation est en cours et que l’objectif est de les passer à grande échelle dans l’avenir.
« Les grands fabricants savent fabriquer des pneumatiques sans recourir à des produits pétrosourcés », affirme-t-il. La part de matériaux biosourcés présente dans les nouveaux pneumatiques peut atteindre jusqu’à 70 % chez certains acteurs du secteur, selon Stempfel. « L’évolution est en cours pour le bien de la planète et des utilisateurs », ajoute-t-il.
Cependant, cette transformation « risque de coûter plus cher » aux consommateurs, prévient-il, car ces matériaux restent plus rares. « On peut craindre que cette évolution écoresponsable ait un coût », conclut-il.

		





