Après des semaines de discussions clandestines en coulisses, les députés doivent se prononcer, le mercredi 12 novembre, sur l’arrêt temporaire de la réforme des retraites. Cette exigence émane du Parti socialiste, qui cherche à éviter de fragiliser le gouvernement. Quels sont les Français directement concernés par cette mesure ?
Cette portion de texte reflète une part de la retranscription du reportage évoqué plus haut. Pour le visionner en intégralité, cliquez sur la vidéo.
La mise en pause de la réforme, si elle est adoptée mercredi 12 novembre à l’Assemblée nationale, suspendra pendant deux années l’allongement prévu de l’âge de départ. En clair, la génération née en 64 pourra quitter le monde du travail à 62 ans et neuf mois au lieu de 63 ans. Même décision, et c’est inédit, pour celles et ceux nés durant le premier trimestre 1965. Pour le reste de cette même génération et les suivantes, si la réforme demeure en vigueur, l’âge de départ progresserait à 63 ans, puis progresserait d’un trimestre par an. En définitive, c’est la génération 69 qui serait la première à partir à 64 ans.
Et cela concerne aussi Emmanuelle. Son parcours professionnel, marqué par des interruptions et des périodes de chômage, ne lui laisse aucune illusion sur le moment auquel elle pourra mettre fin à son travail. « Mon parcours personnel a connu des périodes de chômage. Je ne m’attends ni à quitter le travail à 62 ans, ni à 63 », témoigne-t-elle.
Il en est de même pour Marc, âgé de 62 ans. Après une carrière dans la restauration, il prévoit de poursuivre son activité pendant au moins quatre années supplémentaires afin d’obtenir une retraite à taux plein. « Il me reste encore quelques années à fournir. Mais je continuerai à travailler même une fois que j’atteindrai le droit à la retraite », assure-t-il.
Diverses options pour la réforme
Suite à cette pause, diverses orientations se dessinent pour la réforme. Le rétablissement du régime par points, la suppression du critère d’âge au profit de la seule durée de cotisation… « Ces deux années qui précèdent les élections présidentielles permettront sans doute de clarifier l’ensemble des paramètres, avec très probablement la mise en place d’un modèle hybride qui maintenirait un système de répartition tout en introduisant progressivement une part de capitalisation », souligne Stéphanie Villers, conseillère économique chez PwC.
Par conséquent, ce chapitre figurerait parmi les principaux enjeux de la prochaine élection présidentielle. Au plus tard, la résolution de ce sujet devra intervenir d’ici le 1er janvier 2028.







