À Rennes, les emplacements de stationnement qui se trouvent trop près des passages piétons seront supprimés d’ici à 2026, dans le but d’améliorer la sécurité des piétons. Cette démarche est accueillie favorablement par certains, mais elle pourrait aussi compliquer le stationnement pour les automobilistes.
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Une place de stationnement, positionnée juste en amont d’un passage piéton clouté, va être supprimée prochainement, jugée dangereuse pour la visibilité des piétons. Une mesure accueillie favorablement par les passants. « Le passage n’est pas bien visible, et avec une poussette, la situation est d’autant plus compliquée », raconte une riveraine. Un autre individu partage ce ressenti : « Les aires de stationnement deviennent de plus en plus risquées. Il faut aussi sensibiliser les conducteurs à ralentir près d’un passage piéton qui manque de visibilité. »
D’ici la fin 2026, l’ensemble des places situées à moins de 5 mètres d’un passage piéton devra être interdit, conformément à une loi adoptée en 2019. À Rennes (Ille-et-Vilaine), plus de 10 % des passages piétons sont concernés. La moitié d’entre eux a déjà été aménagée avec un poteau ou un espace de stationnement pour vélos. « Je pense que cette mesure est excellente. Plus il y aura de protections pour les piétons et les cyclistes, mieux ce sera », se réjouit une passante. Un autre témoin, qui combine utilisation d’un véhicule et marche, affirme aussi son accord, notamment la nuit lorsque la visibilité peut être insuffisante : « Je suis autant usager d’un véhicule que piéton, donc oui je trouve cela très bien, surtout nocturne quand on ne voit pas forcément ce qui se passe. »
Une mesure utile mais contestée par les automobilistes
Au total, près d’un millier d’emplacements de stationnement pourraient être supprimés dans l’ensemble de la ville, ce qui risque d’agacer des conducteurs déjà en difficulté pour se garer. « Cela va encore compliquer les choses, d’autant plus que mes trajets durent 10 à 15 minutes et que je dois souvent me placer en double file, comme ici », relate un automobiliste.
Valérie Faucheux, adjointe aux mobilités et déplacements à la mairie de Rennes, tempère l’ampleur de la mesure. Plus de 60 000 places restent disponibles. Elle affirme que cette loi s’inscrit dans la continuité de la politique locale : « Dans notre ville, 43 % des habitants se déplacent principalement à pied. Voilà, c’est leur mode de déplacement principal. Nous avons une obligation, en tant qu’élus locaux, de protéger la population, en particulier les plus vulnérables. Donc cette stratégie, évidemment, prévaut sur la question du stationnement. »
À Rennes, les travaux de mise en conformité ont commencé dès 2022. Cette mesure aura coûté plus de 500 000 euros à la commune.







