L’éditeur tricolore n’a livré aucune explication officielle. Ubisoft a connu, ces dernières années, une série de revers après des sorties de jeux inégales récentes.
Un nouveau chapitre des difficultés qui touchent le géant hexagonal du secteur vidéoludique ? Ubisoft a différé la publication de ses résultats pour le premier semestre, initialement prévu jeudi 13 novembre, et a demandé la suspension de sa cotation à la Bourse de Paris, sans apporter d’explications pour l’instant.
« Ubisoft a demandé à Euronext de suspendre la cotation de ses actions et de ses obligations à compter de l’ouverture des marchés le 14 novembre 2025 » et ce jusqu’à la diffusion de ses résultats « dans les prochains jours », a indiqué dans un communiqué l’éditeur, dont l’action a plongé de près de 50% depuis le début de l’année. Contacté par l’AFP, Ubisoft n’a pas donné de raison spécifique à ce report dans l’immédiat.
Dans un courriel interne envoyé jeudi aux salariés et consulté par l’AFP, le directeur financier du groupe Frédérick Duguet a indiqué sans apporter de précisions qu’Ubisoft avait besoin d’un « délai supplémentaire pour finaliser la clôture du semestre » et que la demande de suspension de sa cotation visait à « limiter les spéculations inutiles et la volatilité du marché pendant ce court délai ». « Cela pourrait impliquer une annonce majeure liée à l’entreprise », a commenté Daniel Ahmad, du cabinet Niko Partners, sur le réseau social Bluesky.
Une réorganisation éprouvante
Ubisoft a connu ces dernières années une série de revers après plusieurs sorties de jeux en demi-teinte et l’arrêt précoce de son shooter en ligne XDefiant. Depuis 2023, l’éditeur poursuit un plan de réduction des coûts qui a entraîné la fermeture de plusieurs studios à l’étranger et le départ de plus de 2 000 salariés.
En octobre, il a notamment annoncé un dispositif de départs volontaires dans ses studios de Stockholm et Malmö, en Suède, qui avaient notamment collaboré sur Star Wars Outlaws. Par ailleurs, le groupe s’est engagé dans une réorganisation interne visant à regrouper ses différentes marques de jeux sous des entités distinctes qui restent toutefois sous son contrôle. Sa première filiale a été créée début octobre et réunit plus de 2 300 des quelque 17 000 employés mondiaux autour de ses trois sagas les plus importantes : Assassin’s Creed, Far Cry et Rainbow Six.







