Pour l’instant, les deux détenus quitteront l’établissement pénitentiaire de la Santé et seront acheminés vers deux destinations distinctes, Osny, dans le Val-d’Oise, et Fleury-Mérogis, dans l’Essonne.
Deux détenus emprisonnés à la prison de la Santé, qui devaient être jugés vendredi 24 octobre en comparution immédiate à Paris pour une vidéo proférant des menaces à l’encontre de Nicolas Sarkozy et relayée sur les réseaux sociaux, verront finalement leur procès fixé au 19 décembre. Ilies B., âgé de 28 ans, et Ange O., 24 ans, ont obtenu un report afin de préparer leur défense devant le tribunal correctionnel de Paris, après avoir été présentés au parquet vendredi après-midi, comme l’indiquait le parquet de Paris.
Il est reproché à Ilies B. d’avoir « menacé de mort » Nicolas Sarkozy, détenu depuis mardi dans la même prison, « de façon répétée » par des propos tels que : « Il va subir une détention pénible ». Selon l’avocat de l’accusé, Me Georges Parastatis, l’individu aurait également lancé des invectives comme : « Rends l’argent », « Takieddine, nous le savons aussi », et « Nous vengerons Mouammar Kadhafi ». Actuellement détenu en attente de son procès en appel les 2 et 3 décembre devant la cour d’assises d’Évry, Ilies B. avait été condamné en première instance à 13 ans de réclusion criminelle pour des faits d’extorsion commis avec arme, selon les débats à l’audience.
Nicolas Sarkozy s’est constitué partie civile
De son côté, Ange O. sera jugé pour détenir illicitement un téléphone portable en détention et pour avoir refusé de communiquer le code aux enquêteurs. Il est également en détention provisoire dans le cadre d’une enquête relative à une infraction à la législation sur les stupéfiants.
Les deux hommes vont quitter la prison de la Santé et être transférés vers Osny (Val-d’Oise) et Fleury-Mérogis (Essonne). Nicolas Sarkozy s’est porté partie civile dans ce dossier. Son avocat, Me Isaac Arnoud, a évoqué des « menaces de mort ayant une répercussion qui ne peut rester sans réponse pénale ». L’ancien président, qui a interjeté appel, a été condamné le 25 septembre à une peine de cinq ans d’emprisonnement pour association de malfaiteurs, reconnu coupable d’avoir laissé des proches démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi afin de financer sa campagne victorieuse de 2007. Deux policiers assurent actuellement sa protection en détention, mesure exceptionnelle.







