En France, les blocages sur les routes se poursuivent ce jeudi 18 décembre, exprimant leur opposition aux abattages de troupeaux liés à l’épidémie de dermatose nodulaire. Le déploiement d’une vaccination massive des bovins a commencé : 400 000 doses sont arrivées ce matin à Toulouse.
Le passage ci-dessous est tiré d’une retranscription partielle du reportage mentionné ci-dessus. Pour le visionner dans son ensemble, cliquez sur la vidéo.
Ce jeudi matin, dans des caissons réfrigérés installés à Rennes (Ille-et-Vilaine), on prépare 400 000 doses destinées à immuniser des bovins contre la dermatose nodulaire. Les vaccins, conditionnés aux Pays-Bas, ont été acheminés jusqu’en France par l’armée, d’abord par la route, puis embarqués à bord d’un avion cargo, l’A400M. Catherine Vautrin, ministre des Armées, rappelle que l’État mobilise l’ensemble de ses moyens pour répondre dans les meilleures conditions.
Les doses sont ensuite destinées à la Haute-Garonne, où elles viennent d’être réceptionnées pour être réparties entre les régions du Sud-Ouest. Au pied des Pyrénées, chez un éleveur de vaches limousines, la vaccination a démarré ce matin. Il faudra toute la matinée pour inoculer le vaccin à 160 bêtes. L’agriculteur Benoit Jourtau explique qu’il était urgent d’étendre la zone vaccinale jusqu’à l’Ariège et au reste du département de la Haute-Garonne, et que sa demande n’a pas encore été retenue, ce qui donne l’impression de devoir sans cesse éteindre un feu.
Priorité au département de l’Ariège
La suite des opérations n’est pas terminée, car dans trois semaines il faudra reprendre l’action avec les nouveaux-nés. Yves Quemener, vétérinaire, supervise plusieurs élevages et affirme qu’il faudra du temps avant que l’ensemble des animaux soit vacciné. Il compte environ 1 300 têtes et estime que vacciner 200 animaux par jour représenterait une dizaine de jours, en tenant compte des congés de Noël, tout en espérant pouvoir bénéficier de renforts.
Des vétérinaires venus de l’armée vont apporter leur aide. La priorité est donnée au département de l’Ariège, où l’objectif est d’immuniser tous les animaux d’ici la fin du mois. Des vaccinations seront aussi effectuées dans les autres départements touchés et dans les zones limitrophes afin de former un cordon sanitaire. Environ 750 bovins doivent être vaccinés contre la dermatose nodulaire.







