En France, les dépassements importants de vitesse seront désormais classés comme des délits. Circuler à plus de 50 km/h au‑dessus de la vitesse autorisée exposera à une sanction pouvant aller jusqu’à trois mois d’emprisonnement et à une amende de 3 750 euros.
Le passage proposé ici provient d’une étape de la retranscription du reportage mentionné ci-dessus. Pour le visionner dans son intégralité, cliquez sur la vidéo.
On observe des vitesses qui atteignent 90 km/h en plein cœur de la ville. Cette conduite à haut risque est désormais punie plus sévèrement. À partir de lundi prochain, un excès d’au moins 50 km/h par rapport à la limite autorisée sera qualifié de délit. La sanction peut inclure jusqu’à trois mois d’emprisonnement et une amende pouvant atteindre 3 750 euros. Le véhicule peut être confisqué et le permis sera suspendu pour une période de trois ans.La transition de la contravention au délit introduit aussi un aspect psychologique pour l’utilisateur, celui qui conduit une voiture. Le délit, c’est important. Toutes ces mesures visent à amener la personne ayant commis l’infraction à prendre conscience de la gravité , explique Agathe Foucault, porte-parole de la police nationale.
Des associations de victimes jugent le dispositif insuffisant
Le décret ne parvient pas à convaincre l’ensemble des associations de victimes de la route. Pour elles, il faut aller plus loin dans les sanctions, notamment sur le volet financier.« Quelqu’un qui conduit un véhicule lourd, ou, en général, une voiture dont le prix dépasse 50 000 euros, 80 000 euros, pensez-vous que 3 000 euros suffisent ? Non, ce n’est pas assez dissuasif. Il faut toucher au porte‑monnaie », affirme Norbert Piraud, porte-parole de l’association Victimes Solidaires. L’année dernière, on a recensé plus de 60 000 excès de vitesse dépassant les 50 km/h. Un chiffre qui est en hausse nette depuis une décennie.







