Au début de l’année, c’est l’occasion de reprendre de nombreuses compétitions dans le monde des jeux vidéo. Et tout comme dans les sports traditionnels, la période d’intersaison est l’occasion pour les différentes équipes de procéder à des transferts de joueurs. C’est donc le moment de faire du mercato, où les clubs peuvent recruter des joueurs pour améliorer leurs performances.
Au cours du premier rendez-vous de 42mag.fr esport de l’année 2023, nous vous expliquons les contours des périodes de mercato des joueurs professionnels de jeu vidéo, qui s’achèvent puisque les championnats vont reprendre. Selon Laure Valée, consultante esport de 42mag.fr, « Les clubs cherchent à constituer la meilleure équipe pour aborder le championnat, et il faut sortir le carnet de chèques quand on veut recruter un joueur ». Les montants des transferts ont augmenté d’année en année, à mesure que le monde de l’esport se structure et se professionnalise.
Nous nous sommes alors interrogés : si on prend le jeu le plus en vue de l’esport, League of Legends, de quels genre de montants parle-t-on pour un transfert de joueur de jeu vidéo ? Selon Laure Valée, « Cela a beaucoup évolué ces dernières années. Pour un joueur de League of Legends, ça peut aller de plusieurs dizaines de milliers d’euros à des centaines de milliers, voire des millions d’euros pour de très, très, très gros joueurs. » Elle ajoute que le salaire minimum fixé à 60.000 d’euros par an, dans le championnat européen de League of Legends, peut aller jusqu’à un million d’euros pour les joueurs les plus côtés.
En Asie, notamment en Corée, les montants peuvent même atteindre d’autres niveaux encore ? Selon Laure Valée, « Je dirais que la Corée est un pays à double vitesse où les grosses stars peuvent être extrêmement bien payées, on peut donner l’exemple de Faker qui a déjà reçu des chèques en blanc de certaines équipes, mais il ne les a jamais acceptés, il est toujours resté dans son équipe T1. La Chine et la Corée notamment, c’est vrai que l’on peut y voir des montants assez hallucinants. »
Par ailleurs, nous nous sommes demandés si les salaires élevés que l’on voit aujourd’hui ont beaucoup augmenté ces dernières années ? Laure Valée répond : « Cela a énormément évolué. Les joueurs, il y a une dizaine d’années, m’expliquaient qu’ils étaient payés quelques centaines d’euros. Parfois avec du matériel informatique ! Mais aujourd’hui, on a un esport beaucoup plus structuré avec des contrats rédigés par des avocats et des montants bien supérieurs à ce qu’on pouvait voir il y a 10 ans. On n’atteint pas les montants qu’on atteint dans le football, mais ça peut se lister en plusieurs centaines de milliers d’euros. »
Enfin, nous nous sommes interrogés sur la possibilité pour les joueurs d’esport de changer de pays d’année en année ? Laure Valée nous répond que c’est très courant : « On le voit très souvent. L’Amérique du Nord importe notamment beaucoup de joueurs, de joueurs européens. On peut citer Loïc « Toucouille » Dubois, qui était parti aux États-Unis l’an dernier, et qui revient en France cette année.«