Le parti de gauche a fait preuve de ses dissensions lors de l’examen de la réforme des retraites à l’Assemblée nationale, il y a dix jours. Mais il est à prévoir que ces divergences vont se poursuivre dans les jours à venir. Hadrien Bect nous propose un aperçu de la situation politique.
On a pu observer que les avis divergent au sujet de la réforme des retraites : des lignes de fracture se sont créées. Mercredi, débutera en commission l’examen de la loi destinée à faciliter la mise en place de nouvelles centrales nucléaires, un sujet très sensible pour la gauche. D’après nos informations, une réunion entre les chefs de file de la Nupes se tiendra jeudi pour discuter de ce texte, car personne ne se met d’accord.
Un député socialiste a fait remarquer que « l’écart entre les écologistes et les communistes est flagrant ». Les uns souhaitent une sortie du nucléaire, les autres, au contraire, veulent le consolider. Le Parti socialiste est pris entre deux feux, car il tente de s’extirper d’une situation qu’il s’est lui-même créée en 2015, avec la réduction de la part du nucléaire à 50 % en 2035, un objectif qui ne sera pas tenu, mais qui est encore inscrit dans la loi.
Et quid des Insoumis ?
En résumé, les votes peuvent être variés : les écologistes contre, les socialistes s’abstenant, et les communistes pour, à condition que certains de leurs amendements soient repris. Les communistes sont proches de la CGT, très influente dans le secteur du nucléaire. Quant aux Insoumis, il est prévu qu’ils votent contre, ce que la majorité tentera de retourner contre eux en disant qu’ils n’ont pas d’alternative. Ainsi, une réunion aura lieu jeudi entre socialistes, communistes, Verts et Insoumis, dans le but de trouver des points d’accord et de ne pas donner à Emmanuel Macron le point qu’il cherche.