En fin de journée du mercredi 15 mars, le Président de la République française, Emmanuel Macron, reçoit à l’Elysée Élisabeth Borne, ainsi que les ministres en charge de la réforme. Tandis que des discussions animées ont probablement lieu dans ces murs prestigieux, un centriste, Charles de Courson, est quant à lui en train de préparer une motion de censure. Sa visée : faire tomber le gouvernement en place. Pour en savoir davantage sur cette situation politique mouvementée, nous nous tournons vers le journaliste Hugo Capelli.
Ce jeudi 16 mars, la Première ministre française sera confrontée à une décision difficile, avec deux options possibles : « soit les députés votent pour la réforme des retraites, le gouvernement a une majorité et la réforme est adoptée. Soit faute de majorité, le gouvernement peut recourir au fameux article 49-3, mais il y a un risque : 49-3 signifie dépôt de motions de censure par l’opposition », explique le journaliste Hugo Capelli lors du journal télévisé du 20 Heures.
Le député centriste Charles de Courson prépare, quant à lui, une motion de censure transpartisane pour renverser le gouvernement. « Pour qu’elle soit adoptée, il faut une majorité absolue, soit 287 voix. Les 149 voix de la gauche, les 88 voix du Rassemblement National, mais aussi les 20 voix des députés indépendants et ultra-marins font un total de 257 voix. Il en manque donc encore quelques-unes, tout dépendrait donc des Républicains, qui sont 61 », poursuit le journaliste.
Si cette motion de censure était adoptée, le gouvernement serait renversé. Emmanuel Macron aurait alors la possibilité de nommer Élisabeth Borne ou de dissoudre l’Assemblée Nationale.