L’artiste figure en tête d’affiche du dernier long-métrage réalisé par Martin Bourboulon, Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan, présenté au public français depuis hier. Dans cette œuvre, Romain Duris endosse le personnage d’Aramis, l’un des célèbres mousquetaires. À l’occasion d’une interview pour Brut, il s’est exprimé au sujet de la préparation de son personnage et de la profession d’acteur.
Romain Duris a dû assumer plusieurs défis avant d’endosser le rôle d’Aramis dans le nouveau film-événement Les Trois Mousquetaires: D’Artagnan. La première étape consistait à s’approprier le personnage en saisissant son essence. L’acteur explique : « Je tente de me concentrer sur l’homme qu’il était, autant que l’on ait des informations sur sa vie privée, sur sa personnalité, ce qu’il y a en lui et quel genre de personne il serait aujourd’hui ». Pour Duris, il est essentiel de percer le mystère de ce personnage pour le rendre vivant et l’incarner correctement.
La préparation du rôle nécessite également une préparation physique. Dans ce film de cape et d’épée, un entraînement bien planifié est indispensable. « Chacun a un entraînement assez conséquent de près de cinq mois selon son niveau. Cela prend du temps pour que cela redevienne naturel, pour avoir une belle posture, car Aramis est quelqu’un qui fait attention à son apparence. C’est beaucoup de pratique, mais c’est aussi magique de travailler cela », raconte l’acteur. Concernant les scènes d’escrime, Romain Duris met en avant la grande concentration des acteurs lors des prises en plan-séquence, sans interruption de la caméra : « Chacun intervient à des moments précis et il ne faut pas rater le travail de l’autre juste avant ».
Un personnage plutôt qu’un autre
Romain Duris est également connu pour d’autres rôles, tels que En attendant Bojangles, Eiffel ou L’Auberge espagnole, pour n’en nommer que quelques-uns. Dans chaque rôle, l’acteur recherche « ce qu’il y a de nouveau » et ce qu’il n’a jamais exploré auparavant. « Cela me donne envie. Mes choix de projets sont très instinctifs, il n’y a pas vraiment de mots pour les décrire », avoue-t-il. Les risques inédits, les personnages inconnus ou la vision et le style d’un réalisateur sont autant de facteurs qui guident les choix de l’acteur : « Je ne réfléchis pas trop, je me dis : ‘Je te suis, je veux voir, on verra bien’. Donc c’est un mélange de tout cela qui fait que lorsque je termine un scénario, je prends le temps de peser le pour et le contre ».
Lorsque Duris choisit d’interpréter un rôle, il arrive que le personnage l’accompagne dans sa vie personnelle : « C’est vrai qu’il est difficile de s’en détacher à la fin de la journée. Mais moi, je laisse toujours ouvert. Je pense qu’il y a des moyens de fermer, mais je ne trouve pas ça désagréable que cela prenne place en nous, que cela perdure et nous habite pendant trois mois », confie-t-il.