Le gouvernement a sommé les entreprises industrielles et les grandes surfaces de diminuer les tarifs des produits en magasin. Selon le chef de la CLCV, Jean-Yves Mano, la diminution des coûts des matières premières devrait également être favorable pour les clients.
« Les transports diminuent, l’énergie diminue, les matières premières diminuent, le carton diminue, alors quand est-ce que les prix baisseront pour les consommateurs ? » s’est demandé vendredi 7 avril sur 42mag.fr Jean-Yves Mano, président de l’association Consommation Logement Cadre de Vie (CLCV). Il a réagi à l’appel du gouvernement aux industriels et aux supermarchés pour reprendre les négociations et réduire les prix sur les rayons « chaque fois que cela sera objectivement justifié ». « L’ensemble du secteur économique de transformation doit se poser la question et doit accepter des renégociations », insiste-t-il.
La question de la baisse des prix avait déjà été soulevée il y a un mois par la CLCV avec le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire. Jean-Yves Mano rappelle que « la loi Egalim 2 envisage des renégociations en cas de hausse » des coûts de production et ne comprend pas « pourquoi cela ne serait pas le cas en cas de baisse ». « Aujourd’hui, les consommateurs attendent des signes très clairs de la part des industriels et des grandes surfaces pour bénéficier immédiatement des baisses de prix », ajoute-t-il.
« Il faut qu’ils baissent les prix »
Jean-Yves Mano admet que les industriels ont « négocié un certain nombre de contrats d’énergie à prix ferme sur plusieurs mois » et « acheté des engrais avec un stock à écouler », créant ainsi « un décalage » de trésorerie. Cependant, il estime que « la tension est telle sur la pression financière de nos concitoyens que les industriels doivent examiner attentivement comment ils peuvent renégocier certains types de contrats pour permettre aux consommateurs de bénéficier de baisses de prix ».
Le président de la CLCV considère que « certains » ont « profité » de la crise « pour essayer de renforcer et de reconstituer les marges de manière absolument extraordinaire ». Tout en affirmant que « les agriculteurs doivent continuer à travailler et à gagner correctement leur vie », il appelle « chacun, dans la chaîne de production » à être « raisonnable, car potentiellement, les hausses sont parfois injustifiées ».
« Dans le caddie de supermarché, il y a moins de produits et il y a des produits très bon marché parce que, par nécessité absolue, les citoyens n’ont pas les moyens financiers de se nourrir correctement », précise Jean-Yves Mano. Si les industriels et les grandes surfaces « veulent relancer en quantité la consommation, ils doivent baisser les prix », conclut-il.