Tandis qu’Emmanuel Macron est actuellement en visite en Chine pour tenter de revitaliser la collaboration économique avec cette puissance, les chefs d’entreprise français présents dans le pays envisagent l’éventualité de quitter les lieux. En effet, la France représente l’une des nations européennes qui détient le plus grand nombre d’entreprises établies sur le territoire chinois.
L’herbe semblerait plus verte en France qu’en Chine : le torréfacteur Malongo a déménagé à La Roche-sur-Yon (Vendée). Jusqu’à récemment, ses machines à café étaient fabriquées à Canton, en Chine. En France, l’usine emploie 30 salariés et produit 350 machines par jour. Selon Jean-Pierre Blanc, directeur général, la pandémie et les problèmes de production ont été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
### Des retours en grand nombre
La stratégie de la Chine pour lutter contre le Covid-19 a conduit des milliers d’expatriés français à quitter le pays : ils étaient 64 000 en 2017, et seulement 22 400 en 2020. « On a maintenant encore des entreprises qui ne fonctionnent pas assez bien, et pas de retour flagrant de Français à Shanghai », regrette Yohann Houseaux, du restaurant Polux, qui attirait une clientèle française. Pour Matthieu Algard, PDG de la marque de sacs Créa-D, il n’est pas question de partir. Le « miracle chinois » n’est plus d’actualité, mais le Made in China n’a pas dit son dernier mot et continue de conquérir le monde.